Le lundi 29 janvier, les membres de l’Assemblée nationale ont examiné une nouvelle proposition de loi qui concerne les accidents mortels avec circonstances aggravantes. Si cette proposition est approuvée, les individus impliqués dans de tels accidents seront désormais passibles de poursuites pour « homicide routier ».
Raphaëlle Padiolleau, dont la fille Elsa est décédée tragiquement dans un accident de la route il y a quatre ans, garde sa chambre intacte. Le calendrier sur le mur s’arrête brusquement au 21 juin 2019, date du drame. La jeune femme de 20 ans rentrait chez elle avec son petit ami après la Fête de la musique à Poitiers, lorsqu’ils ont été percutés par un chauffard roulant à contresens. Elsa est morte sur le coup, et son compagnon a été gravement blessé. Le conducteur responsable a été condamné à deux ans et demi de prison ferme pour homicide involontaire, mais pour Raphaëlle Padiolleau, ce terme ne reflète pas la gravité de la situation.
Les peines restent les mêmes
Les familles de victimes comme celle de Raphaëlle Padiolleau réclament depuis longtemps une requalification des délits liés aux accidents de la route. Une proposition de loi examinée par les députés à l’Assemblée nationale le lundi 29 janvier prévoit de condamner les auteurs d’accidents mortels avec circonstances aggravantes pour « homicide routier », un nouveau délit créé à la suite de plusieurs tragédies survenues l’an dernier. Les peines maximales encourues restent inchangées, soit dix ans de prison et 150 000 euros d’amende en cas de consommation d’alcool ou de drogue par exemple.