Le 15 mars, le vendredi, la Russie a entamé ses élections présidentielles. Vladimir Poutine, qui est fortement pressenti pour se succéder lui-même, vise à obtenir 80% des votes.
Le premier jour de vote des élections présidentielles en Russie, qui a eu lieu le vendredi 15 mars, a été marqué par une série d’incidents. Des attaques à pétard ont été enregistrées à Saint-Pétersbourg sur le front d’un bureau de vote, une cabine de vote a été incendiée à Moscou, et de l’encre a été déversée sur les urnes… Cependant, le verdict de ce vote est très peu susceptible d’être une surprise. Une femme interviewée déclare : « J’ai décidé de voter pour Poutine, pour notre avenir, celui de nos enfants et de nos petits-enfants ». Tout semble orchestré pour assurer la victoire de Vladimir Poutine, qui mise également sur le vote électronique pour renforcer son contrôle sur l’élection. Il n’a d’ailleurs pas hésité à faire la promotion de cette méthode de vote, en sa qualité de président et de candidat.
Absence d’opposition sérieuse
Face à Poutine, trois adversaires sont présents mais ne représentent pas une réelle menace. Ses principaux ennemis sur la scène politique ont été écartés de la course électorale et son adversaire le plus sérieux, Alexeï Navalny, est décédé en détention il y a environ un mois. Poutine, qui siège au Kremlin, paraît invincible. Il n’a pas jugé nécessaire de participer à des débats durant sa campagne électorale, préférant des apparitions plus ponctuelles. Poutine espère obtenir 80% des votes. C’est un message fort qu’il adresse à l’Occident. Le symbole est d’autant plus fort qu’il entend faire voter les résidents des territoires de l’Ukraine actuellement sous contrôle russe. Cela lui garantirait un buffet encore plus large de votes.