Le spécialiste en neurologie indique, dans les pages du « Parisien », qu’il souhaite orienter son parcours « vers la quête du bien-être et la beauté ».
« Peu importe ce que j’aurais choisi de faire, des critiques auraient suivies », déclare Olivier Véran. Lors d’un entretien avec le journal Le Parisien publié le jeudi 21 mars, l’ex-chef chargé de la communication gouvernementale et ancien ministre de la Santé, neurologue de métier, se livre au sujet de sa nouvelle carrière dans la médecine esthétique. Étant toujours à l’Assemblée nationale, il a exprimé en février qu’il avait l’envie de « remettre le tablier une journée par semaine en plus de [sa] fonction de député ».
« La neurologie s’est largement développée pendant ce temps, et être ministre créé un obstacle psychologique dans les relations avec les patients, avec lesquels on interagit souvent sur le long-terme », explique-t-il pour justifier son changement de profession. L’ancien ministre de la Santé partage la volonté de se diriger « vers l’esthétique et le confort » et aspire à travailler à la clinique Champs-Elysées à Paris, spécialisée en chirurgie et médecine esthétique. La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a donné son accord à Olivier Véran, en éliminant à la fois des risques éthiques ou de prise illégale d’intérêt, selon un avis publié sur leur site web.
Réactions vives dans le monde médical
Dans l’article publié par le Parisien, l’ancien officiel se défend en affirmant qu’il ne pratiquera aucune « opération » et que son travail sera strictement lié à la « médecine » esthétique. Dans une publication du Figaro, il explique que c’est un moyen d' »aider les gens à se sentir bien en leur peau, dans leur corps », ou à se « rétablir après une maladie ».
Cette déclaration a suscité de fortes réactions parmi les professionnels de la santé. « Lorsqu’on prend en compte la crise des hôpitaux (…) et des patients qui doivent attendre des mois pour obtenir des rendez-vous chez les spécialistes, et que ces situations sont une conséquence directe des politiques menées par Olivier Véran, on peut oser rester dans sa profession », a sévèrement critiqué Jérôme Marty, président de l’Union française pour une médecine libre, en direct sur RMC.