La nuit de mardi à mercredi, la prétendante démocrate se retrouve face à face avec Donald Trump, le représentant républicain, dans un débat télévisé sur les chaînes américaines.
Nous assistons au débat inaugural et peut-être unique entre Kamala Harris et Donald Trump pour cette campagne présidentielle américaine hors norme, marquée par le retrait de Joe Biden. Les deux prétendants à la présidence se rencontreront dans la nuit de mardi à mercredi, lors d’une émission sur ABC, dès 3 heures du matin, heure de Paris. Donald Trump part avec un certain avantage : il a déjà participé à six débats présidentiels. Cependant, face à la démocrate, il pourrait bien se retrouver dans une situation délicate.
« Je suis en train de parler ! » : Mike Pence l’interrompt
En octobre 2020, Kamala Harris, alors colistière de Joe Biden, débat avec le vice-président sortant. À un moment, elle demande à Mike Pence de se taire lorsqu’il l’interrompt. « Si vous voulez me laisser terminer, nous pourrions avoir une conversation, d’accord ? » Cette scène devient rapidement mémorable. On y voit Mike Pence, la tête baissée, visiblement remis à sa place comme un enfant. Cependant, mardi soir, face à Donald Trump, Kamala Harris devra adopter une autre stratégie, car les micros seront coupés en alternance.
Kamala Harris dénonce Joe Biden sur la ségrégation raciale
En 2019, pendant la primaire démocrate, Kamala Harris critique vivement celui qui deviendra plus tard son président, Joe Biden. Barack Obama’s ancien vice-président faisait alors l’objet de critiques pour s’être exprimé positivement sur ses interactions passées avec deux sénateurs favorables à la ségrégation. « Je ne crois pas que vous soyez raciste, mais c’était blessant de vous entendre parler favorablement de deux sénateurs américains qui ont construit leur carrière sur la ségrégation raciale dans ce pays », avait déclaré Kamala Harris.
La maladresse de Kamala Harris sur la frontière mexicaine
Ancienne procureure reconnue pour ses attaques précises, Kamala Harris s’est néanmoins retrouvée déstabilisée par certaines questions. En 2021, alors qu’elle était chargée des questions migratoires, elle fut critiquée pour ne pas s’être rendue à la frontière pour évaluer la situation. Pressée par les critiques, même au sein de son propre camp, Harris tenta de sortir de l’impasse avec une plaisanterie. « Je ne suis pas non plus allée en Europe », avait-elle rétorqué, visiblement embarrassée. Face à Donald Trump, Harris devra clarifier ses positions et exposer son programme plus en détail, surtout que les républicains l’accusent fréquemment d’être une « girouette ».







