Le parlementaire du mouvement Horizons incite le Parti Socialiste à se joindre au dialogue.
Les Réflexions sur les Entraves Politiques
« Le PS propose une coopération, ce qui est très positif, mais dès le début, il impose de nombreuses « barrières rouges » », a regretté Frédéric Valletoux le vendredi 6 décembre sur 42mag.fr. « Pourquoi ne pas abandonner cette notion de barrières rouges ? Lorsqu’on entre dans une pièce pour entamer une discussion, c’est généralement parce que l’objectif que l’on poursuit avec les autres interlocuteurs est commun », a exprimé le député (Horizons) de Seine-et-Marne.
Le Parti socialiste a clairement affirmé qu’il ne participerait « en aucun cas à un gouvernement dirigé par un Premier ministre issu de la droite », avait annoncé Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, plus tôt dans la journée, suite à sa rencontre avec Emmanuel Macron à l’Élysée. Frédéric Valletoux a critiqué cet état d’esprit qu’il juge peu productif. « On ne commence pas une discussion en s’entourant de précautions excessives, en déclarant : ‘Je ne participe pas si certains sujets sont abordés’ », a-t-il ajouté. « Nous devons engager le dialogue, car nous pensons que c’est l’essentiel qui est en jeu. »
Désir de Consolidation
Frédéric Valletoux admet que chaque parti, y compris Horizons, a ses propres barrières. Cependant, il précise que « ce n’est pas parce que l’on engage une discussion avec d’autres partis politiques que cela mènera nécessairement à une solution concrète ». Selon lui, il est essentiel de travailler avec « ceux qui partagent le désir de consolider les institutions ». L’ancien ministre sous Gabriel Attal plaide pour un dialogue ouvert : « Si cet objectif est partagé, alors nous devons nous asseoir et commencer à dialoguer… avec l’espoir, bien entendu, que les discussions portent leurs fruits. »
« Si chacun avance protégé par une armure, laissant levé le pont-levis et préparant l’huile bouillante, cela ne mènera à rien », insiste le député centriste. Il encourage les socialistes « à entrer dans les discussions dans les prochains jours et à voir ce qui en résulte, mais sans multiplier ces barrières rouges ».
Le député de Seine-et-Marne tient également à rappeler qu’au cours des derniers mois à l’Assemblée nationale, les députés « ont débattu pendant près de six semaines sur le PLFSS (Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025). Sur de nombreux points, il y avait un consensus avec les socialistes, ainsi qu’avec les élus de la droite républicaine, et même parfois avec les écologistes et les communistes. »