« En termes de provocation envers les électeurs, c’est encore plus insultant que ce qu’a fait Barnier », affirme un représentant écologiste.
Si François Bayrou venait à être nommé Premier ministre, La France insoumise prévoit de proposer une motion de censure, a confirmé vendredi 13 décembre Aurélie Trouvé, députée de LFI, sur 42mag.fr. Déjà la veille, Manuel Bompard, le responsable en charge de la coordination du parti, avait assuré sur la même plateforme que cela mériterait une « censure ».
« Nous verrons qui choisira de se rallier ou non à ce nouvel exécutif », souligne la députée. Elle ajoute qu’il est « hors de question de soutenir un gouvernement macroniste qui est largement rejeté par la population française ».
Benjamin Lucas, porte-parole des députés écologistes et sociaux, exprime également son souhait : « Je souhaite que l’on censure Bayrou immédiatement ». Il poursuit en affirmant que « en matière d’insulte aux électeurs, c’est encore pire que Barnier », mais précise que « Barnier, au moins, n’appartenait pas au camp macroniste ».
Une approche plus nuancée du PS et du PCF
Côté socialiste, le ton est moins tranché. « Nous allons en discuter », indique un député socialiste influent contacté par le service politique de 42mag.fr. Sans évoquer explicitement la censure, les socialistes optent pour une ligne de conduite qui se résume à « ni soutien, ni participation » à un potentiel gouvernement dirigé par François Bayrou. Jeudi, le Parti socialiste a rappelé que tout individu envisageant de rejoindre un gouvernement non ancré à gauche s’exposerait à une exclusion.
Quant aux communistes, aucune position officielle n’a encore été arrêtée. Un responsable du PCF mentionne que « nous évaluerons sur la base des actions de ce potentiel exécutif ». Par ailleurs, François Bayrou, leader centriste, a eu une entrevue d’une heure et quarante-cinq minutes avec Emmanuel Macron à l’Élysée vendredi matin.