Le ministre français de la culture Rachida Dati dit que le plan controversé pour réformer le secteur de la radiodiffusion publique sera « achevé par l’été ». Telné plusieurs fois, la réorganisation proposée a précédemment provoqué des frappes en colère.
Le projet de loi proposé prévoit la création d’une nouvelle entreprise géante appelée France Médias, avec un budget de 4 milliards d’euros.
La soi-disant compagnie de portefeuille serait composée de quatre filiales: France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (FMM) ainsi que le National Audiovisual Institute (INA).
Il devait être examiné par les législateurs en décembre, mais a été retardé après la chute du gouvernement de l’ancien Premier ministre Michel Barnier.
Dati avait ouvertement poussé le projet de loi lorsqu’elle a rejoint le ministère de la Culture. L’année dernière et a même appelé à une fusion des sociétés de radiodiffusion publiques.
La suggestion a été respectée par des grèves en colère par des journalistes qui ont critiqué le projet comme « démagogique, inefficace et dangereux ».
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Le projet a ensuite été suspendu pour la première fois par la dissolution de l’Assemblée nationale en juin.
Dati, qui a prononcé son discours politique du Nouvel An à Paris lundi, a déclaré qu’il était « essentiel d’avoir un cadre qui permet une meilleure mise en commun des ressources lorsqu’il s’agit de gérer les investissements qui peuvent être effectués conjointement ».
L’idée d’une société de portefeuille conjointe semble être mieux acceptée, à la fois à l’Assemblée nationale et dans les médias concernés.
Le Premier ministre François Bayrou, dans son discours politique le 14 janvier, a également insisté sur le fait que des changements devaient être apportés aux services publics.
« La réforme de la radiodiffusion publique, pour le bien commun des Français, doit être achevée », a-t-il déclaré.
Trouver un équilibre
Face à des coupes budgétaires attendues dans la culture et les secteurs audiovisuels, DATI est convaincu que son ministère trouvera « un équilibre … et fera les efforts qui nous ont demandé ».
Cependant, dans une lettre ouverte publiée le lundi 15, les organisations d’arts du spectacle et les syndicats ont accusé Dati de leur « abandonner », et ont appelé une réunion pour discuter de leurs préoccupations.
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Ils ont critiqué le ministre pour avoir soutenu un amendement gouvernemental qui verrait une baisse totale de 130 millions d’euros pour les projets culturels et 80 millions d’euros supplémentaires tirés du budget de la radiodiffusion publique, comme le votent les sénateurs plus tôt en janvier.
Une réunion conjointe du comité pour trouver un compromis sur le projet de budget de 2025 est fixée pour jeudi.
Dans une annonce distincte, DATI a également indiqué que le gouvernement fournirait un nouveau cadre juridique basé sur les résultats d’un long audit consultatif sur le secteur des médias, réalisé par des professionnels l’année dernière.
Le groupe a trouvé quinze propositions telles que la conscience à grande échelle de la désinformation, la protection renforcée des sources des journalistes et le renforcement de l’indépendance du personnel éditorial.