À partir du 14 janvier 2025, Marie Cau, reconnue comme la première maire transgenre élue en 2020 dans le village de Tilloy-lez-Marchiennes, a décidé de quitter ses fonctions. Elle s’insurge contre les violences auxquelles sont souvent confrontés les maires des petites localités rurales.
« Ce mandat a été pour moi une expérience incroyable et une source d’inspiration pour toute la communauté LGBT, » a écrit Marie Cau, à présent ancienne maire de Tilloy-lez-Marchiennes dans le Nord, dans une lettre adressée aux résidents de sa commune. En 2020, elle a marqué l’histoire en devenant la première maire transgenre élue. À un an des échéances électorales, elle a néanmoins choisi de démissionner.
Cette décision découle de plusieurs facteurs. Marie Cau mentionne notamment les défis quotidiens auxquels font face les maires de zones rurales. « Vous travaillez dix heures par jour pour 1 200 euros par mois et en prime, tout le monde vous critique, » plaisante-t-elle. L’ancienne maire souligne notamment les agressions dont elle a été victime au cours de ces cinq années.
« Une pression devenue un poids mental »
Marie Cau raconte que les agressions qu’elle a subies étaient surtout liées à sa fonction de maire. « Les citoyens, lorsqu’ils viennent voir le maire, au lieu de dire ‘j’ai un problème, comment pouvons-nous le résoudre ?’, commencent souvent par hausser le ton », explique-t-elle.
Par sa démission, elle veut mettre en lumière les difficultés auxquelles les maires des petites localités font face chaque jour. « Dans un petit village, tout le monde sait où le maire habite, où se trouve son bureau. C’est facile d’aller à sa rencontre. Cette pression s’est transformée en un poids mental et une fatigue considérable, » assure-t-elle.