Dans les jours à venir, le chef du gouvernement prévoit de discuter avec les édiles de Marseille et de Lyon à propos d’une éventuelle modification du système électoral, alors que les élections approchent dans un an.
Le mode de scrutin utilisé pour les élections municipales à Paris, Lyon et Marseille pourrait-il connaître un changement significatif lors du prochain vote prévu pour mars 2026 ? Bien que François Bayrou n’ait pas encore pris de position officielle à ce sujet, il a rencontré lundi 3 février David Amiel et Sylvain Maillard, deux parlementaires membres du mouvement Ensemble pour la République qui soutiennent cette potentielle transformation. Cette information, confirmée par 42mag.fr grâce à une source proche du Premier ministre, avait été préalablement relayée par Le Parisien et Le Point.
« Je suis ravi de voir que le Premier ministre François Bayrou souhaite abolir l’incohérence démocratique existant à Paris, Lyon et Marseille », a déclaré Sylvain Maillard sur X (anciennement Twitter). François Bayrou continuera ses discussions sur ce sujet délicat à l’approche des élections dans ces grandes villes. Selon l’entourage du Premier ministre qui s’est confié à 42mag.fr, il « rencontrera dans les prochains jours le maire de Marseille ainsi que celui de Lyon pour discuter de cette question ». Le silence est néanmoins observé quant à une éventuelle entrevue avec Anne Hidalgo, l’actuelle maire de Paris.
Le soutien d’Emmanuel Macron à cette modification
David Amiel et Sylvain Maillard, députés parisiens, ont introduit l’an passé une proposition de loi sur ce sujet pour offrir aux Parisiens, Lyonnais et Marseillais l’opportunité d’élire leur maire via un scrutin de liste au suffrage universel direct. Conformément à la loi « PLM » du 31 décembre 1982, les élections municipales dans ces trois grandes villes s’organisent actuellement par arrondissements ou secteurs plutôt qu’à l’échelle de la commune entière.
Emmanuel Macron soutient personnellement l’idée de réviser ce mode de scrutin. Le Président de la République souhaite « qu’un électeur bénéficie des mêmes droits et pèse autant dans sa ville qu’il soit à Paris, à Amiens, à Besançon ou ailleurs », comme il l’a exprimé lors de sa conférence de presse en janvier 2024.
Néanmoins, certains jugent ce projet controversé en raison de son timing. « C’est scandaleux, pour un sujet aussi essentiel, à si peu de temps de l’élection, cette proposition est injuste et n’a fait l’objet d’aucune consultation, je m’y opposerai fermement », s’insurge Emmanuel Grégoire, député PS et candidat déclaré pour la mairie de Paris en 2026, dans les colonnes du Parisien.