La ministre fait l’objet d’une investigation suite à ses dénégations concernant toute connexion avec une lobbyiste des crèches privées alors qu’elle était entendue par une commission parlementaire. Cependant, un ouvrage publié en septembre a contesté ses déclarations.
Ouverture d’une enquête sur des allégations de faux témoignage
Accusée de faux témoignage, Aurore Bergé, la ministre en charge de l’égalité entre les sexes, est actuellement sous le coup d’une enquête de la Cour de justice de la République (CJR). Lors d’une intervention sur 42mag.fr le mercredi 5 février, elle a annoncé qu’elle « garde [s]es commentaires » pour le moment où elle devra les exprimer devant la CJR. Elle a ajouté que l’ouverture de cette enquête était « prévisible, car elle découle logiquement de la dénonciation effectuée par les insoumis. »
Implicated dans des controverses politiques
L’enquête menée par la CJR concerne les déclarations de la ministre lors de son audition devant une commission parlementaire, où elle avait nié toute relation personnelle avec une influente responsable du secteur des crèches privées. Ces allégations ont été contestées par une enquête journalistique menée par Victor Castanet, publiée en septembre 2024. Ce travail d’investigation a révélé une proximité entre Elsa Hervy, qui occupe le poste de déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC), et Aurore Bergé, ancienne ministre des Solidarités et des Familles entre juillet 2023 et janvier 2024.
Développement de l’enquête judiciaire
Cette nouvelle enquête par la CJR, initiée le 28 janvier, fait suite à une mise en lumière apportée par le bureau de l’Assemblée nationale. Ceci est lié à des déclarations faites sous serment lors d’une commission d’enquête parlementaire, le 30 avril 2024, selon Rémy Heitz, qui représente le ministère public à la CJR. Cette cour est la seule instance en France habilitée à juger les membres du gouvernement pour les infractions commises dans l’exercice de leurs fonctions officielles.