Appuyé par l’exécutif mais décrié par la gauche, le projet de loi faisait l’objet de débats dans l’enceinte parlementaire depuis mercredi soir.
Gabriel Attal a obtenu une réussite significative sur le plan politique. Le jeudi 13 février, les députés ont approuvé, lors de la première lecture, une proposition de loi émise par l’ancien Premier ministre, visant à renforcer les sanctions judiciaires envers les mineurs. Le vote final a donné 125 voix en faveur et 58 contre.
Cette initiative législative a pour objectif de « réaffirmer l’autorité » du système judiciaire vis-à-vis des « jeunes délinquants » et également de leurs « parents ». Elle intègre diverses mesures que Gabriel Attal avait dévoilées au printemps, lorsqu’il était encore en poste en tant que Premier ministre. Ces mesures incluent la comparution immédiate, la responsabilisation des parents, ainsi que des exceptions à l’excuse de minorité.
Le projet de loi constitue une réaction aux émeutes urbaines qui ont marqué l’été 2023, suite au décès de Nahel, un jeune abattu par un policier à Nanterre. L’ancien Premier ministre, redevenu député, a choisi de défendre ce texte au sein de l’Assemblée nationale. Gérald Darmanin, le ministre de la Justice, a exprimé son soutien à cette initiative. En revanche, le parti de gauche a vivement critiqué ce texte, estimant qu’il « courtise l’extrême droite ».