L’ancienne parlementaire faisait face à des critiques venant de tous les horizons politiques. À gauche, on lui reprochait sa connivence avec Emmanuel Macron, tandis qu’à droite, ses capacités dans le domaine juridique étaient mises en doute pour leur insuffisance perçue.
Après plusieurs jours de suspens entourant une candidature vivement critiquée de part et d’autre de l’échiquier politique, les élus ont finalement approuvé, ce mercredi 19 février, la nomination de Richard Ferrand à la présidence du Conseil constitutionnel. Cette désignation, suggérée par Emmanuel Macron, a été acceptée de justesse.
Au terme du vote des commissions des lois des deux assemblées, on comptait 39 soutiens en faveur de sa nomination contre 58 oppositions, alors que 59 votes défavorables auraient suffi pour empêcher sa prise de fonction. Le Rassemblement national a choisi de ne pas faire obstacle à cette nomination en optant pour l’abstention à l’Assemblée nationale.
Suppositions d’un « accord secret » par des opposants
Les détracteurs de cette nomination n’ont pas hésité à critiquer sa validation. Mathilde Panot, chef de file des parlementaires insoumis, a dénoncé un choix « soutenu » par le Rassemblement national et s’est interrogée sur l’existence éventuelle d’un « accord secret ». Mélanie Vogel, sénatrice écologiste, a quant à elle appelé Richard Ferrand à décliner cette nomination.
Olivier Marleix, député Les Républicains, a souligné la « très faible adhésion qui fragilise l’autorité du Conseil constitutionnel, lequel n’a pas besoin de cela », et a également fait allusion à un « accord caché entre Marine Le Pen et le président Macron ».
L’ancienne députation de Richard Ferrand (de 2012 à 2022) a été contestée en raison de ses liens étroits avec Emmanuel Macron, de ses compétences juridiques jugées insuffisantes, et de son implication dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne pour « prise illégale d’intérêts » – une affaire pour laquelle il a bénéficié d’un non-lieu pour prescription.