J’entends le président de la République dire qu’il est le garant de la stabilité. Mais, objectivement, qui a créé cette situation de très grande instabilité et pourquoi ? Il se trouve que c’est lui, et l’ancien Premier ministre l’a tancé.
Edouard Philippe a de nouveau exprimé son souhait d’organiser une élection présidentielle anticipée dès l’adoption du budget. Selon lui, le président souhaite mener le mandat jusqu’au bout, et il peut comprendre ce point de vue. Il a déclaré que c’est, selon lui, la seule option digne qui permettrait d’éviter environ 18 mois d’incertitude et de crise, une période qui pourrait mal se terminer pour le pays, lors de l’émission « L’Événement » sur France 2, jeudi 16 octobre.
« Ce n’est pas seulement une crise politique au Parlement que nous constatons. C’est une crise bien plus profonde qui touche l’autorité de l’État et la légitimité des institutions », a développé le président d’Horizons. « Je jure que le président de la République se présente comme le garant de la stabilité. Mais, objectivement, qui a suscité cette situation d’une instabilité marquée et pourquoi ? Il se trouve que c’est lui », a-t-il ajouté.
Je ne suis pas favorable à une démission immédiate du président
« Je ne suis pas du tout en faveur d’une démission demain matin, ce serait désastreux », a-t-il poursuivi. Néanmoins, Emmanuel Macron « devrait peut-être, en puisant dans l’exemple de prédécesseurs et notamment le général de Gaulle, envisager une departure qui nous évite pendant 18 mois de demeurer dans une logique de blocage, d’instabilité, et d’indétermination », a-t-il insisté. « La fragilité des institutions, c’est le maintien de la situation actuelle », a répliqué Edouard Philippe à ceux qui l’accusaient d’affaiblir les institutions.
Il affirme ne pas nourrir de querelle personnelle avec Emmanuel Macron. « Il est venu me chercher, et je ne me suis pas couché par terre pour obtenir ma nomination à Matignon » et après avoir été « écarté » en 2020, « je ne me suis pas couché par terre pour rester ». « J’ai fondé mon parti — il n’en était pas favorable —, j’ai voulu obtenir des élus en 2022 — il n’en était pas favorable —, j’ai fait sa campagne en 2022 et j’ai toujours dit ce que je pensais, avec une très grande loyauté », a assuré Edouard Philippe.







