Selon le huitième baromètre établi par Vinci Autoroutes et publié ce jeudi, le covoiturage affiche une hausse modeste sur une période d’un an en France, mais il demeure extrêmement minoritaire selon les régions.
Le covoiturage avance, mais lentement, en France: il demeure insuffisant, notamment durant les heures de pointe. C’est ce que dévoile la huitième édition du baromètre consacré à l’autosolisme, publié par Vinci Autoroutes, le jeudi 20 novembre. L’étude indique que le covoiturage pendant les heures de pointe progresse dans neuf grandes métropoles. Selon les chiffres collectés, 84% des conducteurs ont voyagé seuls l’an dernier, contre 85,7% l’année précédente.
Et dès 8 heures du matin, sur les routes françaises, on observe le pic habituel du trafic où l’on se retrouve avec une seule personne à bord. Cette pratique, largement majoritaire, recule toutefois selon les régions: elle est en baisse notamment en Île-de-France (-9,5%), dans les environs d’Orléans (-7,1%), près de Biarritz (-6,2%) ou autour de Lyon (-5,3%). À l’inverse, Bordeaux voit son taux d’autosolisme augmenter de 5,4% sur un an, après une embellie à l’automne 2024, précise Vinci Autoroutes dans un communiqué. Le pic de l’autosolisme se situe sur l’A11, entre Nantes et Angers, avec 96% des trajets effectués.
Des motifs majoritairement économiques
Pour réaliser cette enquête, le groupe a comptabilisé le nombre de passagers dans environ 1,3 million de véhicules circulant sur le réseau autoroutier géré par l’entreprise, autour d’une douzaine de métropoles, entre le 10 et le 30 juin. Les résultats proviennent de la technologie Cyclope.ai : des caméras installées sur les portiques saisissent des images du trafic entre 7h00 et 10h00 sur des segments urbains et périurbains du réseau Vinci Autoroutes, dans le respect de l’anonymat des conducteurs et de leurs passagers, précise l’opérateur. Les données sont ensuite exploitées par un logiciel d’intelligence artificielle.
En moyenne, le taux d’occupation reste très bas, à 1,25 occupant par véhicule, bien loin de l’objectif des 1,75 fixé par la stratégie nationale bas carbone (SNBC, la feuille de route pour la décarbonation de la France) d’ici 2030. Cet objectif ne serait atteignable que si le nombre actuel de covoitureurs quotidiens doublait, selon le baromètre.
Enfin, concernant les motivations des covoitureurs, elles se résument essentiellement à des raisons économiques (pour 34% des personnes), des aspects pratiques et convivaux (28%), des considérations écologiques (26%) ou tout simplement parce que certaines personnes n’ont pas d’autre solution pour se rendre sur leur lieu de travail (12%).







