Le Solex, phare apparu dans les années quarante et emblème de Paris, refait surface dans les tendances. Une version inédite, légèrement modernisée, est prête à faire son entrée sur le marché prochainement.
Cette section reprend une portion de la transcription du reportage mentionné plus haut. Pour visionner l’intégralité du reportage, cliquez sur la vidéo.
On le surnomme parfois la bicyclette autonome, un vélo équipé d’un petit moteur ingénieux placé à l’avant. Le facteur à la campagne, l’étudiant en ville, une image de simplicité, une promesse de liberté. Un simple moyen de déplacement ? Non. Un art de vivre. L’éloge de la lenteur. Voilà le Solex. Dans les rues de Paris, des visiteurs se faufilent à une vitesse ne dépassant pas 25 km/h. Une balade qui se transforme en voyage dans le temps. Des sorties organisées par une société créée il y a dix-huit mois. Le deux-roues se nourrit d’une batterie. Fini le moteur à explosion d’antan.
Pour les concepteurs de ce projet, le charme du Solex s’imposait. « Le Solex était le bon véhicule qui pouvait révéler le vrai Paris », explique Luis Remi Leyva, fondateur de « Le French Way ». « On peut parcourir rapidement la capitale. Cela produit vraiment un effet ‘waouh’ », assure quant à lui Alban Szymanski, codirigeant « Le French Way ». Et l’effet se lit aussi sur les promeneurs.
Un renouveau perceptible pour une icône nationale
Un petit bijou du patrimoine national, gravé dans la mémoire et dans le cœur de plusieurs générations. Apparue en 1946, déclinée en plusieurs versions, elle s’est vendue au total à huit millions d’exemplaires. Beaucoup rêvaient d’en posséder une. Nombreux ont une histoire avec le Solex. Quand il le peut, Franck Ergo, livreur, bricole dans la cour intérieure de son immeuble. « J’essaie de ne pas faire trop de bruit, d’éviter les odeurs d’essence. Il n’y a pas longtemps, j’ai fabriqué un Solex chinois et tout était copié, ce n’était pas terrible », raconte-t-il. Des Solex retrouvés dans des brocantes et confiés par des particuliers. « Mon père avait acheté un Solex lors d’une vente aux enchères pour 2 francs à l’époque », se remémore-t-il.
L’objectif : ranimer tout le glamour attaché à une star parmi les stars. De Brigitte Bardot à Steve McQueen, de Robert Redford à Bourvil, du so british Mr Bean au placide Jacques Tati, sur le Solex à la française. Dans quelques mois, le mythique deux-roues va renaître. Une version électrique originale. Une priorité : préserver l’allure du petit moteur. « On a voulu conserver cette signature pour en faire une nouvelle fonctionnalité et je propose une boîte à gants où l’on pourra charger notre téléphone à l’intérieur », indique Ridge Chamand, designer chez Groupe Rebirth. De son côté, le dirigeant de l’entreprise a fait appel à Franck, le réparateur passionné devenu, pour les connaisseurs, une référence.






