Les syndicats sont encouragés par les manifestations de jeudi qui ont vu plus d’un million de personnes défiler dans la rue et prévoient de nouvelles actions
Les syndicats français sont déterminés à poursuivre leur action contre les réformes des retraites prévues par le gouvernement après que plus d’un million de personnes aient manifesté leur soutien à la première journée d’action de jeudi.
Le président Emmanuel Macron dit qu’il soutient les réformes avec « détermination » et qu’elles ont été « validées démocratiquement » par l’élection présidentielle car il les a citées comme un gage de réélection et il a gagné.
Le gouvernement affirme que la réforme des retraites est essentielle pour garantir que le système ne s’effondre pas. Repousser de deux ans l’âge de la retraite de 62 à 64 ans et ainsi allonger la durée de cotisation lui permettrait d’équilibrer son budget.
Les syndicats soutiennent qu’il existe d’autres moyens de financer les retraites, comme augmenter les impôts des super-riches ou augmenter les cotisations des employeurs ou celles des retraités aisés.
Il est difficile de prédire à quel point le mouvement sera soutenu cette année, cependant nous détaillons ici ce qui est attendu au cours des jours et des semaines à venir.
samedi 21 janvier
Plusieurs organisations représentant les lycéens et les étudiants manifestent aujourd’hui à Paris dans le prolongement de la grève et de l’action de protestation du jeudi.
Soutenus par le parti d’extrême gauche La France Insoumise, les groupes comprennent La Voix Lycéenne, L’Alternative étudiante, les Jeunes Insoumis et d’autres.
lundi 23 janvier
Le projet de loi sur la réforme des retraites sera présenté au Conseil des ministres, première étape de son cheminement au parlement.
Parallèlement, les syndicats ont conjointement appelé les travailleurs à « multiplier les actions et les initiatives partout en France, dans les entreprises et les services, dans les lieux d’études… ».
mardi 31 janvier
Tous les plus grands syndicats ont confirmé qu’il s’agirait de la prochaine grande date fixée pour des grèves généralisées.
Les syndicats disent que le mouvement doit continuer contre les réformes « inacceptables », qui selon eux « vont à l’encontre des intérêts de la population ».
Ils ont calculé que donner aux travailleurs 11 jours depuis le dernier grand jour de grève était suffisant pour que les travailleurs se rassemblent à nouveau pour soutenir la journée.
La fin du mois a également été choisie pour aider les travailleurs qui craignent de ne pas pouvoir perdre deux jours de paie en milieu de mois.
Début février
Les députés devraient commencer à examiner le projet de loi à partir du 6 février.
Les commentateurs pensent qu’il est possible que le gouvernement profite de deux mécanismes constitutionnels différents pour accélérer la progression du projet de loi au parlement.
Cela pourrait inclure forcer le transfert du projet de loi au Sénat dans le cas où les députés prendraient plus de 20 jours pour en débattre – auquel cas le Sénat dispose alors d’un maximum de 15 jours – et forcer l’adoption du projet de loi sans vote en cas de retards dus à des désaccords sur des amendements.