L’ancien président socialiste estime que personne ne peut se réjouir des conséquences de la situation actuelle. En effet, il critique tous les protagonistes de cette affaire, à savoir le gouvernement et les autres partis politiques. Il n’y a donc pas de vainqueur, selon lui. Il estime que la manière dont toutes les parties ont agi n’est pas satisfaisante et qu’aucune ne peut prétendre à une victoire.
Ce dimanche 19 février, l’ancien président François Hollande a fait part de son mécontentement face aux débats qui se sont déroulés à l’Assemblée nationale concernant la réforme des retraites. Invité du Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro, il a déploré : « C’est un formidable gâchis puisqu’aucun des acteurs n’en sort victorieux, ni le gouvernement, ni l’opposition et surtout pas les Français ». Il a ensuite appelé le gouvernement à dialoguer avec les syndicats et non pas avec le patron de LR Eric Ciotti, qualifiant la réforme du gouvernement d’ « inopportune » et « injuste ».
« Nous avons vécu une quinzaine de dupes puisque chacun des acteurs a été à contre-emploi », a estimé François Hollande. Il a critiqué l’ensemble des forces politiques, s’en prenant d’abord au gouvernement qui « a pris une procédure exceptionnelle pour faire passer une réforme » et « ouvert la critique du temps court et du passage en force ». Il a aussi taclé les députés de La France insoumise qui « n’ont même pas entendu ce que demandaient les organisations syndicales ». L’intersyndicale exigeait le retrait des amendements pour que soit débattu l’article 7 qui prévoit le relèvement de l’âge de départ de 62 à 64 ans.
Concernant la droite, l’ancien président socialiste a ironisé sur « la position absurde » et « contradictoire » des députés LR, qui « apparaissaient comme étant ceux qui demandaient un assouplissement ». Il n’a pas non plus épargné le Rassemblement national, accusé de « s’être caché tout au long de la discussion » pour déposer à la fin une motion de censure « dont ils savaient qu’elle ne pouvait pas passer ».