Un jeune rorqual à bosse revient en mer à marée descendante depuis l’estuaire de Saint-Malo après s’être fait piéger par le barrage d’une centrale électrique
La baleine à bosse qui était piégée depuis jeudi dernier (9 février) dans l’estuaire de la Rance, près de Saint-Malo, a retrouvé le chemin de la mer après avoir réussi à franchir le barrage séparant le fleuve de la Manche, rapporte France TV Info.
Un veau de sept mètres de long a fait une escale imprévue en Bretagne après avoir réussi à traverser à la nage le barrage de marée d’une centrale électrique et a passé 26 heures à jouer à cache-cache dans l’estuaire de la Rance avec ceux qui cherchaient à le reconduire vers des eaux plus profondes.
« L’animal a parcouru de nombreux kilomètres (vendredi) et n’est pas en grande forme », a déclaré Gaël Gautier, directeur du milieu marin et spécialiste des baleines, Al Lark. Il a dit que cela ressortait clairement de la taille et de la position géographique de la baleine.
Bientôt, des foules ont afflué pour voir la créature, qui remontait à la surface pour respirer toutes les cinq minutes. « C’était merveilleux parce que je n’en avais jamais vu auparavant », confie un jeune garçon du quartier, dont la mère lui a permis de sécher les cours pour l’occasion. « On n’a pas beaucoup de baleines à Saint-Malo. »
Dès l’apparition du cétacé, les vannes de l’usine marémotrice ont été ouvertes pour lui permettre de repartir, et la production d’électricité a été stoppée. La baleine est finalement partie à la marée descendante de vendredi et se dirigerait vers les îles Baléares.
Le sauvetage a été rendu possible en ouvrant les vannes du barrage au maximum à marée haute pour laisser passer un courant entre le fleuve et la mer. « Toute production d’énergie a été arrêtée pendant plusieurs heures pour assurer le fonctionnement », a ajouté M. Gauthier. La baleine a ainsi pu franchir l’écluse et retourner à la mer.
« Nous avons pu le suivre jusqu’au nord de l’île de Cézembre dans la baie de Saint-Malo puis il a complètement disparu de nos radars », a déclaré M. Gauthier. D’importants moyens ont été mobilisés sur le territoire, dont le SDIS 35 sapeurs-pompiers, la police maritime et le réseau Pelagis situé à La Rochelle, spécialisé dans l’observation des mammifères et oiseaux marins. « Nous devons continuer à surveiller la situation. »
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