Si 500 000 signatures sont obtenues, cela pourrait forcer un débat au parlement français
Une pétition pour dissoudre l’unité de police anti-émeute française BRAV-M a atteint 140 000 signatures en cinq jours.
L’unité a été vivement critiquée pour ses actions présumées lors des récentes manifestations contre la réforme des retraites.
Au moment de la rédaction, la pétition a atteint plus de 141 000 signatures depuis son lancement le 23 mars.
Si la pétition atteint 500 000 signatures d’au moins 30 départements français différents, elle déclenchera automatiquement une discussion en commission parlementaire. Cette commission, composée de députés, peut alors décider de la porter à l’Assemblée nationale pour un débat plus large.
Des agents de la cellule BRAV-M ont été présents lors de diverses manifestations contre la réforme des retraites, ainsi qu’à l’action contre les réservoirs agricoles de Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, samedi dernier (25 mars).
« Symbole de la violence policière »
La pétition en ligne est hébergée sur le site de l’Assemblée nationale, dans un espace pétition mis en place en 2020.
On y lit : « La répression policière dans notre pays doit conduire à remettre à l’ordre du jour le démantèlement impératif de la BRAV-M.
« Le pays est inondé de récits d’exactions violentes et brutales commises par ces brigades motorisées contre des manifestants qui tentent d’exprimer leur opposition à un projet de régression sociale.
« Ces témoignages circulent à travers le monde, interpellent la communauté internationale et ternissent l’image de notre pays. Ils montrent un usage disproportionné et arbitraire de la force, en contradiction avec le dispositif national de maintien de l’ordre.
BRAV-M signifie ‘Brigades de répression de l’action violente motorisée‘ qui se traduit par ‘brigades motorisées pour la répression de la violence’. Ils sont généralement à moto et portent des armures et des casques lourds. Ils sont appelés à disperser toute violence lors de manifestations ou d’émeutes.
Cependant, les opposants affirment qu’ils escaladent et provoquent plus de violence, lancent dangereusement des projectiles de gaz lacrymogène et sont brutaux dans leurs techniques de répression.
Ils sont devenus « l’un des symboles de la violence policière », indique la pétition.
L’unité BRAV-M a été créée pendant la gilets jaunes période de protestation, qui a commencé en 2018.
Leur utilisation de motos visait à leur faciliter les patrouilles sur les voies de protestation et à les rendre plus mobiles que d’autres unités telles que la gendarmerie ou les CRS.
Cependant, les membres de l’unité font actuellement l’objet de plusieurs enquêtes judiciaires en lien avec des violences contre des manifestants lors des récentes grèves des retraites.
NOUVEAU – Des dizaines de blessés après une violente bataille entre des militants écologistes radicaux et la police à Sainte-Soline, dans l’ouest de la France.pic.twitter.com/PNJgHVqsz4
— Disclose.tv (@disclosetv) 25 mars 2023
En 2019, l’ONU a placé La France sous « enquête approfondie » pour des allégations de violences policières et de violations des droits de l’homme lors de la gilets jaunes mouvement. La France était le seul pays développé à figurer sur la liste d’enquête, qui comprenait également le Soudan, le Zimbabwe et Haïti.