Le chef de file de La France Insoumise déclare que le présent texte ne possède aucun statut de légitimité parlementaire et que cela motive justement la nécessité d’exprimer sa désapprobation et de se mobiliser.
Le leader de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a annoncé vendredi 17 mars sur France Inter que son groupe avait retiré sa motion de censure et qu’il voterait la motion transpartisane du groupe Liot. Cette décision a été prise pour « donner les plus grandes chances à la censure », a expliqué Mélenchon, qui refuse la banalisation de l’utilisation de l’article 49.3 pour faire passer une réforme sans vote. Bien que légal, le recours à cette mesure est jugé extrêmement brutal.
Mélenchon dénonce également l’incohérence du gouvernement qui, selon lui, ne dispose pas de la légitimité nécessaire pour faire passer cette réforme, qui ne fait pas consensus chez les Français. Le vote de la motion de censure ne signifie rien d’autre que le refus du texte sur les retraites à 64 ans, estime-t-il, citant les propos de la Première ministre Elisabeth Borne à ce sujet.
Le leader de La France Insoumise encourage les mobilisations spontanées dans tout le pays et estime que « ce texte ne vaut que ce que vaut la parole de quelqu’un qui est minoritaire dans le pays, le président de la République, qui n’a pas de majorité à l’Assemblée ». En résumé, la décision de retirer la motion de censure au profit d’une motion transpartisane vise à augmenter les chances de renverser la réforme des retraites controversée.