L’auteur français a décrit la décision judiciaire comme « décevante » et réfléchit « sérieusement » à la possibilité de contester cette décision en appel.
Le 28 mars, un tribunal néerlandais a rejeté la demande de l’écrivain français Michel Houellebecq d’interdire un film qu’il juge diffamatoire, intitulé Kirac 27, qualifié de pornographique et mettant en scène l’auteur à succès international. Dans la bande-annonce du film, réalisé par le collectif néerlandais Kirac, l’écrivain apparaît torse nu, embrassant une jeune femme dans un lit. Michel Houellebecq estime que cela a porté atteinte à sa réputation et l’a présenté comme une « star du porno ».
Le tribunal « rejette les demandes d’injonction et condamne Houellebecq à payer les frais de procédure, estimés à ce jour à 1 393 euros », a déclaré le juge des référés du tribunal d’Amsterdam. « Il est incompréhensible que Houellebecq ait participé aux enregistrements s’il trouvait le contrat vraiment problématique », a-t-il expliqué dans un jugement écrit.
L’alcool et le spleen jugés irrecevables
Le juge a rejeté les affirmations de l’écrivain français selon lesquelles il n’avait signé le contrat que parce qu’il était déprimé et avait bu. L’auteur a qualifié le verdict de « très décevant », a déclaré à l’AFP son avocate néerlandaise Jacqueline Schaap. « M. Houellebecq envisage sérieusement un appel urgent », a-t-elle ajouté.
Le réalisateur du film, Stefan Ruitenbeek, s’est dit soulagé par la décision. « J’ai toujours eu l’intention de faire un portrait intègre. J’espère que Michel sera heureux avec le résultat », a-t-il déclaré dans un communiqué publié par son avocat. En février, Michel Houellebecq a perdu une action en justice similaire devant un tribunal français.