Dès mercredi, Emmanuel Macron est prévu de partir pour la Chine. La position de la France est de reconnaître Pékin comme un partenaire essentiel afin de collaborer pour favoriser un retour de la paix en Ukraine.
Plus de trois ans après sa dernière visite, Emmanuel Macron est de retour en Chine pour renforcer les relations franco-chinoises après la pause imposée par la pandémie de Covid-19. La guerre en Ukraine est un sujet central de cette visite, la France espérant pouvoir compter sur l’influence de la Chine pour favoriser la paix dans la région.
L’autorité de Xi Jinping
Lors de la présentation de cette visite d’État, l’Élysée a fait savoir que la France souhaite collaborer avec le président chinois Xi Jinping pour contribuer au retour de la paix en Ukraine. La Chine, considérée comme un acteur décisif dans ce conflit, a, en effet, montré son intention de jouer un rôle important en publiant un document en 12 points sur la médiation dans la guerre. Xi Jinping est perçu comme le seul dirigeant pouvant exercer une influence notable sur le président russe Vladimir Poutine.
C’est la raison pour laquelle Emmanuel Macron a l’intention d’établir des échanges approfondis avec Xi Jinping sur la situation en Ukraine. Cependant, le président français devra être persuasif car, jusqu’à présent, la Chine n’a pas mis la pression sur Poutine et n’a pas condamné explicitement l’invasion de l’Ukraine.
Une présence renforcée de la Chine sur la scène internationale
Le Président français arrive en Chine à un moment où la place du pays sur la scène mondiale ne cesse de s’affirmer. Les visites officielles à Pékin se succèdent rapidement, tant avec des pays d’Afrique et d’Amérique du Sud qu’avec des pays occidentaux. Cette diplomatie active a récemment permis à la Chine de réaliser un succès majeur en réconciliant l’Iran et l’Arabie saoudite.
Les dirigeants occidentaux, tels que le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, ont également effectué des visites en Chine, signe du réchauffement des relations entre Pékin et de nombreux partenaires. La Chine souhaite, de son côté, une France moins liée aux États-Unis et à l’OTAN et davantage en capacité à défendre les intérêts chinois au sein de l’Union européenne. Cette vision est néanmoins en décalage avec les positions actuelles de Paris, les temps ayant changé depuis les relations privilégiées entre la France et la Chine à l’époque du général de Gaulle.