Sa peine de trois ans de prison a été confirmée mercredi. Mais les avocats ont déclaré qu’ils feraient à nouveau appel de la décision
L’ancien président français Nicolas Sarkozy a perdu son appel pour annuler sa peine de prison pour corruption et trafic d’influence.
La cour d’appel a confirmé mercredi 17 mai sa condamnation en 2021.
Il a ordonné à Sarkozy – président de la France de 2007 à 2012 – de purger trois ans de prison, dont un dans une prison fermée.
L’ancien avocat de l’ex-président Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert ont été condamnés à la même peine. M. Herzog s’est vu interdire d’exercer sa profession pendant trois ans.
La condamnation de Sarkozy va plus loin que ne l’avaient demandé les procureurs. Ils avaient requis une peine de trois ans de prison avec sursis, ce qui signifie qu’il serait assigné à résidence.
La présidente de la cour d’appel, Sophie Clément, a déclaré : « MM. Herzog et Sarkozy sont avocats, et M. Azibert est un spécialiste de la procédure pénale. Aucun d’eux ne peut prétendre ne pas savoir qu’il enfreint la loi. »
Sarkozy, 68 ans, est le premier ex-président français à être condamné à une peine de prison privative de liberté.
En attente d’appel
Les avocats de M. Sarkozy, dont Jacqueline Laffont, ont déjà annoncé leur intention de faire appel de la décision devant la Cour de cassation française
Cela signifie que la peine ne commencera pas tant que ce nouveau recours n’aura pas été examiné. Cela prend généralement environ un an. M. Sarkozy ne sera pas privé de ses droits civiques ni tenu de porter une étiquette électronique pendant cette période.
Mme Laffont a déclaré : « Nicolas Sarkozy est innocent des faits qui lui sont reprochés. Nous irons jusqu’au bout de la voie légale.
Corruption illégale
L’affaire porte sur des soupçons de corruption et de financement par la Libye de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007.
Des conversations téléphoniques enregistrées entre Sarkozy et son ancien avocat ont constitué la base du dossier de l’accusation. Ils ont convaincu le tribunal que les conversations révélaient un pacte de corruption avec M. Azibert.
M. Azibert, alors procureur général à la Cour de cassation, est accusé d’avoir œuvré dans les coulisses pour influencer un appel de M. Sarkozy en échange d’un « coup de main » pour un poste honorifique à Monaco.