Est-on sur la voie d’une diminution de la révolte des forces de l’ordre ? Le dirigeant du ministère de l’Intérieur a instauré un dialogue avec les représentants syndicaux des policiers, qui ont exprimé leur contentement suite à cette rencontre. Gérald Darmanin a manifesté son appui aux agents de sécurité publique. Néanmoins, en opposition, les juges ont fait part de leur mécontentement.
Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, est resté silencieux depuis le début de la contestation policière. C’est à l’occasion de sa visite dans un commissariat de la capitale française, le jeudi 27 juillet, qu’il a exprimé son plein soutien à sa force policière. Les revendications de ces derniers sont de ne pas être considérés comme inférieurs aux lois, et être épargnés d’une justice médiatique qui, selon eux, prime sur la justice juridique. C’est ce que le ministre a exprimé.
Ce soutien verbal a été relayé auprès des syndicats de police. Arnaud Bernard, secrétaire zonal de l’ouest du syndicat Alliance police nationale, a accueilli ce geste de manière positive tout en insistant sur le fait que beaucoup reste à faire. Selon lui, l’objectif principal est de garantir aux policiers des conditions de travail sûres.
Indignation des juges
Si le ministre de l’Intérieur a su apaiser les tensions avec les policiers, ses déclarations ont en revanche créé une tension avec le système judiciaire. Les propos de Gérald Darmanin ont suscité la réprobation des sommités du monde judiciaire.
Son attitude critique envers certaines décisions de justice rendues par des juges indépendants est considérée comme une violation du principe de séparation des pouvoirs, a observé Éric Corbaux, le procureur général de Poitiers.
La semaine prochaine, la cour d’appel de Marseille se penchera sur la demande de libération d’un officier de la Brigade Anti-Criminalité soupçonné d’avoir gravement blessé un jeune Marseillais de 22 ans.