Thomas Cazenave prend la suite de Gabriel Attal au sein du ministère des Comptes publics. Un rôle crucial car il a la lourde tâche de gérer le budget de l’État.
Thomas Cazenave est un allié proche d’Emmanuel Macron depuis 2016, lorsque ce dernier était encore ministre de l’Économie et des Finances. Cazenave a occupé le poste de directeur adjoint de son cabinet. Ils se sont rencontrés dix ans plus tôt au sein de la commission pour la libération de la croissance, présidée par Jacques Attali. Suite à cette rencontre, Thomas Cazenave a joué un rôle important dans l’établissement du parti En Marche et la conceptualisation du programme présidentiel. Ayant des racines dans le Parti socialiste et une formation en finances obtenue à l’ENA, il incarne éminemment ce que l’on désigne par l’expression « start-up nation », qui est particulièrement appréciée par les supporters de Macron.
Des défis de taille l’attendent
En tant que responsable du Budget, il sera en charge de la gestion des finances publiques. La tâche est colossale, avec une dette qui dépasse les 3 000 milliards d’euros. Il devra réaliser des économies tout en continuant à soutenir les secteurs nécessitant une aide publique pour stimuler la reprise économique.
L’une de ses responsabilités sera de convaincre Bruxelles de la solidité du budget qu’il aura élaboré, mais aussi de trouver des sources de financement. Il devra notamment s’atteler à obtenir le consentement du peuple français à l’impôt, c’est-à-dire les convaincre de l’intérêt et de la légitimité de leur contribution financière. Il faudra également qu’il déploie un plan ambitieux pour lutter contre la fraude fiscale. Tout cela nécessitera de restaurer la sérénité sociale suite à la tragédie de la mort d’un agent des impôts tué par un antiquaire lors d’un contrôle.
L’ambition du budget 2024 pour la rentrée
Le nouveau ministre des Comptes publics aura la lourde tâche de gérer l’application opportune de l’article 49.3, auquel on fait déjà allusion pour pouvoir faire adopter les projets de loi. Toutefois, globalement, Thomas Cazenave semble bien parti pour marcher sur les traces de son prédécesseur, Gabriel Attal, avec qui il partage l’idée de « dette verte ». Cela signifie qu’il cherchera à réduire la dette publique tout en préservant les investissements publics nécessaires à la transition écologique à tous les niveaux de l’Etat et des collectivités.