L’un des principaux enjeux technologiques à l’horizon est la voiture autonome : un véhicule qui n’a nul besoin de chauffeur et qui vous transportera, de manière indépendante, vers vos destinations de vacances ou votre lieu de travail.
La perspective de véhicules parfaitement autonomes, capables de gérer leur fonctionnement sans aucun travail de la part d’un conducteur humain, suggère l’absence totale d’accidents routiers et de congestion du trafic. Elle envisage également une transformation majeure des voitures en véritables résidences mobiles. L’ancien conducteur pourra dorénavant se divertir avec un film, rédiger un courrier électronique ou effectuer des courses en ligne dans ces espaces mobiles. Il aurait la possibilité de se détourner complètement de la direction du véhicule, qui s’autoconduirait à partir d’une destination A vers un lieu B.
Le graal : Atteindre le niveau d’autonomie 5
De nombreux constructeurs automobiles ont discuté de la possibilité d’atteindre cette cible idéale, désignée également sous le terme d’autonomie de niveau 5, aux alentours de 2014-2015. Pourtant, presque une décennie après, nombreux sont ceux qui ont revu leurs ambitions à la baisse, même si les efforts de recherche sur le sujet se poursuivent toujours.
À l’heure actuelle, l’offre prédominante, sur le marché français, concerne une conduite semi-automatisée de niveau 2, une option supplémentaire majoritairement vendue à quelques 2000 €. De facto, un conducteur est toujours nécessaire et ne peut se délester de la direction que pour une brève période. Par ailleurs, son activité de conduite bénéficie d’une assistance active de capteurs, de caméras, de GPS et de carto-navigation.
La voiture peut entre autres ralentir automatiquement devant un danger grâce au régulateur de vitesse adaptatif et reprendre sa vitesse quand c’est sécuritaire. Un détecteur d’angle mort peut faire changer de voie à la voiture si un véhicule invisible au conducteur est à proximité, minimisant ainsi le risque d’accident. Par ailleurs, le véhicule est capable de prendre les virages de manière optimisée et, sur certains modèles, il suffit d’activer le clignotant pour que la voiture change de voie quand c’est sécuritaire. À terme, on devrait noter une capacité européenne des voitures à doubler automatiquement d’autres véhicules, malgré le fait que cela reste du niveau 2, ou 2+ pour être précis.
Le véhicule qui s’autoconduit pendant les congestions routières
Les modèles de véhicules les plus avancés en matière d’autonomie, disponibles sur le marché aujourd’hui, se trouvent aux États-Unis et en Allemagne. Ces deux pays sont les premiers à avoir autorisé l’utilisation de véhicules autonomes de niveau 3 par Mercedes-Benz, notamment sur leurs modèles haut de gamme valant 100 000 € ou plus.
En termes pratiques, une fois que le conducteur active le système « Drive Pilot », il peut laisser la voiture conduire sans intervention de sa part en respectant deux critères spécifiques : circuler sur une voie rapide ou une autoroute dotée de barrières de séparation centrales et ne pas dépasser une vitesse de 60 km/h. Ce qui signifie que le système n’est pour l’instant efficace que dans le cas de congestions routières.
Néanmoins, une discussion sur les véhicules autonomes ne serait pas complète sans mentionner Tesla. En effet, sur le sol français, cette marque propose des voitures électriques à une autonomie comparable au niveau 2. Bien que l’ambition chez Tesla reste d’atteindre le niveau 5, les délais sont régulièrement postposés. Néanmoins, le programme FSD de développement de la conduite autonome aux États-Unis compte actuellement plus de 160.000 conducteurs Tesla participants. Cependant, il faudra sans doute attendre encore de nombreuses années pour que cette ambition devienne une réalité.