Le leader du parti vert pour les élections européennes considère que la culpabilité repose sur « l’ensemble du spectre politique », qui n’a pas réussi à « lutter efficacement contre les trafiquants ».
Marie Toussaint, députée européenne représentant le parti politique EELV, est montée au créneau, mercredi 23 août sur 42mag.fr, pour imputer aux décisions politiques le décès de Fayed, un garçon de 10 ans mortellement touché par une balle, à Nîmes. Le malheureux incident s’est produit dans un quartier rongé par les trafics de stupéfiants.
La tête de liste EELV aux élections européennes pointe du doigt l’ensemble du personnel politique. D’après ses propos, si cet enfant a pu être victime de cet acte violent, c’est à cause de la guerre non-déclarée aux commerçants illégaux de drogue et de l’absence de mesures adéquates pour rétablir l’équilibre social et garantir la justice dans ces quartiers, affirme Marie Toussaint.
Le combat à mener est essentiellement double, selon Marie Toussaint : d’un côté, une intervention policière avec une dimension répressive, et de l’autre, des mesures d’orientation sociale. L’élue pense qu’il est impératif d’instaurer des initiatives sociales destinées à donner un nouvel horizon aux jeunes de ces quartiers, véritable barrage contre l’implantation des trafics de stupéfiants. Elle déplore néanmoins le manque d’outils et de ressources au sein des forces de l’ordre et du corps judiciaire pour mener à bien cette lutte. Elle insiste sur l’importance primordiale de garantir la sécurité des habitants.
D’un autre côté, Marie Toussaint critique l’inaction des décideurs politiques face aux paradis fiscaux, points névralgiques du blanchiment de l’argent généré par les ventes de drogues. « Le commerce illicite de drogues représente des milliards d’euros chaque année, uniquement pour la France », déclare-t-elle. L’eurodéputée insiste donc sur la nécessité de tarir les sources financières des revendeurs de drogues.