Le film « La Main » (connu sous le titre original de « Talk to Me ») qui est présentement diffusé aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite, était supposé faire sa première apparition sur grand écran la semaine dernière. L’acteur Zoe Terakes, qui se sent personnellement touché par cette situation, critique ce qu’il interprète comme une mesure « ciblée » à son encontre.
Parlez-moi, originellement intitulé Talk to Me, ne sera pas diffusé au Koweït. Ce lundi, les officiels locaux ont déclaré que cet opus d’épouvante, ayant à son casting un comédien transgenre non-binaire, était soumis à une interdiction de projection dans leur pays, bien que le film ait déjà été montré dans d’autres nations du Golfe.
Des cinématographies fréquemment sujettes à restriction
Cette production de Danny et Michael Philippou, qui fait actuellement les beaux jours des salles obscures aux Émirats arabes unis ainsi qu’en Arabie saoudite, met en vedette Zoe Terakes, une étoile montante australienne du milieu de la comédie et qui s’identifie comme transgenre non-binaire. Pourtant, le film ne fait aucun clin d’œil manifeste au mouvement LGBT+.
Hicham Alghanim, vice-président de la Kuwait National Cinema Company, a informé à l’AFP de l’« interdiction de diffusion du long-métrage australien Parlez-moi« , dont la première était attendue la semaine précédente. Il a également exprimé son ignorance quand à la motivation de cette décision, alors que le ministre de l’Information n’a pas été en mesure de commenter cette affaire.
Les nations arabes du Golfe, et particulièrement le Koweït, mais également les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, où l’homosexualité est condamnée, appliquent fréquemment des restrictions sur les films contenant des contenus liés à la communauté LGBT+. En juin, le film d’animation Spider-Man, signé Phil Lord et Christopher Millery, avait été voué à la censure pour une scène incluant ce qui leur semblait être un drapeau de la transidentité.
Dans une déclaration rendue publique le dimanche précédent sur les réseaux sociaux, Zoe Terakes, qui se définit comme une personne non-binaire, a qualifié la mesure adoptée par le Koweït de « déshumanisante » et « ciblée ». « Le Koweït a uniquement proscrit ce film en raison de ma propre identité », a indiqué l’artiste âgé de 23 ans, soulignant que le film « ne traite pas de sujets liés à la communauté queer ». Zoe Terakes, qu’on a pu voir dans la célèbre série télévisée Nine Perfect Strangers, figure également au casting de la série Marvel Ironheart prévue pour 2023.