Choisir de partir en congé pendant le mois de juillet était manifestement l’option la plus judicieuse. Le coût du combustible connaît en effet une augmentation durant le mois d’août, et il est fort probable que ce ne soit que le commencement.
Les frais s’alourdissent pour les vacanciers en route. Au cœur d’une station-service sur autoroute, c’est le moment du ravitaillement pour Jean-François Boscher. « Ça pique un peu, mais c’est dans l’ordre des choses », affirme résigné le vacancier. Depuis début juillet, le prix de l’essence a grimpé en moyenne de 11 centimes. Pour ménager le budget des vacances, les dépenses inutiles seront mises de côté. La même observation est faite près de Narbonne (Aude). Il est difficile d’échapper à la nécessité de rogner sur les loisirs estivaux. « On a remarqué qu’il y avait beaucoup d’activités possibles. On en fera simplement moins », précise un autre voyageur.
Le baril à 85 dollars
L’origine de cette hausse se situe en Arabie saoudite. Le pays a choisi de diminuer sa production de pétrole, alors qu’en parallèle, la demande mondiale a fortement progressé, notamment de la part de la Chine. « Cette hausse des prix est leur but. C’est un but pour couvrir les coûts de production mais aussi pour assurer la rentabilité d’un secteur qui demeure prédominant dans le pays », explique Anna Creti, responsable scientifique de la chaire d’économie du climat. Le baril atteint désormais les 85 dollars, et cette tendance est loin de s’inverser.