« Ce n’est pas pour tout de suite », affirme l’homme politique en charge des Transports cité dans « L’Obs ». Cependant, « d’une part, il y a tant d’enfants qui traversent des épreuves et de familles en difficulté, et d’autre part, un nombre considérable de couples qui nourrissent le désir d’avoir des enfants », argumente-t-il.
Clément Beaune, secrétaire d’État aux Transports et membre du parti progressiste, affirme dans une interview avec L’Obs, que la gestation pour autrui (GPA), ne figurant pas dans le programme du président Emmanuel Macron, devrait être légalisée « dans le futur ».
« Il est évident aujourd’hui que la GPA ne fait pas partie de l’accord présidentiel et législatif que nous avons conclu avec les Français au début de 2022. Cette disposition n’est pas à l’ordre du jour, comme l’a précisé le président à la population. Cependant, faut-il envisager une évolution future vers la légalisation de la GPA? À mon avis, oui », indique Clément Beaune dans le magazine hebdomadaire.
« Ce n’est pas imminent », confirme le ministre. Cependant, « il existe d’un côté tant d’enfants en détresse et de familles instables, et de l’autre, tant de couples avec un profond désir de parentalité », souligne-t-il.
Un autre argument : « l’équité. Actuellement, en réalité, les Français sont déjà en mesure de recourir à la GPA. Mais pas tous les Français ! Uniquement ceux qui disposent des ressources nécessaires pour aller à l’étranger : Canada, États-Unis… Le système est basé sur la richesse et les relations. Établir notre propre cadre législatif et nos propres normes serait plus équitable et plus protecteur. Cela n’aura pas lieu dans cette législature. Cependant, il est nécessaire de réfléchir à des solutions pour l’avenir », explique cet ancien conseiller d’Emmanuel Macron.