Des cours d’empathie, la confiscation des téléphones portables dans les cas graves et l’exclusion des élèves qui harcèlent d’autres élèves sur les réseaux sociaux font partie des mesures incluses dans le plan du gouvernement français pour lutter contre le harcèlement scolaire.
La Première ministre Elizabet h Borne a promis une « mobilisation générale » et une « lutte acharnée » contre ce qu’elle a qualifié de « phénomène massif ».
« Mobilisation générale »
« La mobilisation doit être générale : chacun a un rôle à jouer. Avec tout mon gouvernement, nous sommes à vos côtés, et nous mènerons une lutte sans relâche contre le harcèlement », a-t-elle déclaré, lors de la conférence de presse de présentation du plan « contre le harcèlement ». à l’école et dans tous les domaines de la vie d’un enfant ».
« Notre plan, c’est 100% prévention, 100% détection, 100% solutions », a-t-elle ajouté.
Avant la conférence de presse, le Premier ministre avait entendu plusieurs témoignages d’étudiants harcelés ou impliqués dans des associations de lutte contre le harcèlement.
« Ce ne sont évidemment pas des histoires simples à raconter. En parler est très important, et s’impliquer pour les autres est aussi une très bonne façon de se reconstruire », a-t-elle ajouté.
Ce plan fait suite au suicide d’un jeune de 13 ans en mai dans le Pas-de-Calais, signalé début septembre.
Plusieurs mesures ont déjà été mises en place, notamment la possibilité de transférer les élèves soupçonnés de harcèlement dans une autre école et la possibilité de sanctionner un harceleur qui s’en prend à des enfants fréquentant une autre école.
Le ministre de l’Éducation Gabriel Attal a également annoncé l’introduction de « cours d’empathie » dans le cursus scolaire, « à l’image de ceux qui existent dans d’autres pays, notamment au Danemark », qui seront généralisés dans les écoles dès la rentrée 2024. année.
Adolescent arrêté
Pendant ce temps, le gouvernement français a défendu la semaine dernière l’arrestation d’un adolescent en pleine classe suite à des allégations de harcèlement envers un camarade de classe transgenre, une décision rare qui a provoqué la colère de nombreux élèves et parents malgré un large soutien en faveur d’une répression du harcèlement.
Le garçon de 14 ans a été menotté et est sorti lundi de sa classe à Alfortville, en banlieue parisienne.
Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, avait déclaré à l’époque que cette arrestation avait été effectuée « en conformité » avec la politique contre les comportements abusifs et visait à envoyer « un message très fort » aux étudiants intimidateurs.
« C’est ainsi que nous mettrons fin à ce fléau du harcèlement, c’est aussi ainsi que nous allons protéger nos enfants », a-t-il déclaré.
La victime présumée, qui fréquente une autre école, a été la cible de commentaires tels que « Nous allons te trancher la gorge » et « Je déteste ton genre… va mourir, va te suicider ».
La controverse est survenue quelques jours après qu’il a été révélé que les responsables de l’éducation avaient envoyé une lettre de menaces aux parents d’un garçon qui se plaignait depuis des mois d’être victime d’intimidation de la part de ses camarades de classe, affirmant que leurs déclarations publiques dénonçant l’intimidation étaient « inacceptables » et les exhortant à adopter une attitude « constructive ».