Le répertoire de questions a été mis à jour pour mieux intégrer certaines transformations sur la route, telles que la popularité croissante du vélo ou de la trottinette.
« Les énoncés des questions se doivent d’être clairs et compréhensibles. L’enjeu réside dans la réponse à fournir, non dans le libellé de la question. » A souligné Florence Guillaume, coordonnatrice interministérielle pour la sécurité routière, lors de la présentation de la nouvelle version de l’examen du Code de la route, lundi 11 septembre. Deux années de travail ont permis de refondre l’examen, avec une révision intégrale des questions et l’emploi d’images drones pour un « rendu réaliste plus appuyé ». Voici les modifications mises en oeuvre et les éléments qui restent inchangés.
En substance, fini les questions ambiguës
La dernière révision de l’examen du Code de la route remonte à 2016. La nouvelle banque de questions de l’examen théorique général (ETG) comprend à présent 1 037 questions. Elles ont été préparées en étroite collaboration avec les acteurs du secteur, ainsi qu’un expert en « simplification linguistique », a expliqué Florence Guillaume. L’ambition est de s’éloigner de l’optique de questions fourbes. Florence Guillaume indique : « Notre objectif final, c’est de préserver des vies ». L’examen est avant tout un moyen de vérifier que les usagers sur les routes possèdent toutes les connaissances nécessaires pour une circulation sécurisée explique-t-elle.
Afin de lever toute ambiguïté pour les candidats, les terminologies complexes ont été supprimées des questions. Désormais, le terme « anneau » qui désignait un rond-point dans les anciennes questions, a été retiré.
Compte tenu de la montée en popularité du vélo et de la trottinette, de nouvelles questions « empathiques », ou l’on adopte le point de vue de l’autre usager, ont été introduites, précise Mme Guillaume. Ce changement de perspective est matérialisé par une icône jaune dans le coin supérieur droit de l’image, où est affiché le symbole du « piéton », de la « moto » ou de l’enfant par exemple.
On retrouve parmi les nouvelles questions par exemple : » Un utilisateur de trottinette est-il vulnérable parce que sa stabilité est incertaine (oui ou non), son gabarit minimal le rend moins visible (oui ou non) ? » « Plus de la moitié des décès sur la route impliquent un véhicule à moins de quatre roues », rappelle Florence Guillaume.
En matière de forme, des visuels plus fidèles à la réalité
Les illustrations associées aux questions ont également été relookées pour un rendu « plus authentique », notamment avec des prises de vue par drone en remplacement des images de synthèse.
Un rectangle ou un point jaune ont été mis en place sur les images pour pointer clairement le véhicule visé par l’énoncé de la question.
Dans l’optique de simplifier l’exercice pour les candidats, l’indication « plusieurs réponses correctes » est affichée dès lors que deux réponses ou plus sont attendues.
Concernant le résultat, un score de 35 réponses correctes toujours nécessaire
Florence Guillaume tient à rassurer les candidats : « Le Code de la Route lui-même n’est pas modifié. » Les conditions de passage de l’examen sont également conservées. Les candidats, qui passent l’examen sur tablette ou ordinateur, doivent répondre à ces 40 questions tirées de la base de données et présentées sous forme d’images ou de vidéos. On exige toujours un total de 35 bonnes réponses pour la réussite de l’examen.
Les questions sont réparties en neuf catégories depuis 2006, on retrouve entre autres « le conducteur », « la route » ou encore les « règles d’utilisation du véhicule en lien avec le respect de l’environnement ». L’examen théorique demeure valide durant cinq ans jusqu’à la réussite de l’examen pratique.