Depuis le dimanche 24 septembre, le Rassemblement national réintègre le Sénat. Suite à la sortie de Stéphane Ravier qui a rejoint les rangs de Reconquête, le parti piloté par Marine Le Pen réussit à arracher trois mandats lors des récentes élections, marquant ainsi son retour dans l’enceinte du Palais du Luxembourg.
Malgré seulement trois sièges, le RN exulte après les élections sénatoriales du dimanche 24 septembre
Le Rassemblement National, sous la direction de Marine Le Pen, se félicite de l’arrivée de deux de ses candidats au Sénat dans les Hauts-de-France ainsi qu’un en Seine-et-Marne. Le parti compte profiter de cette dynamique pour se renforcer au sein de cette assemblée, qui sera pour moitié renouvelée dans trois ans.
Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement National à l’Assemblée nationale, voit dans ce succès la preuve que son parti prend racine dans le paysage parlementaire : « Les électeurs ont décidé d’envoyer des adversaires à Emmanuel Macron au Sénat : de vrais opposants, qui contrairement aux sénateurs de gauche et de droite, n’ont jamais, à aucun moment, soutenu Emmanuel Macron. Le Sénat étant renouvelé de moitié tous les trois ans, nous espérons que lors du prochain renouvellement, nous aurons la possibilité d’augmenter notre présence et, pourquoi pas, de former un groupe. Comme on dit, il faut bien commencer quelque part ! », déclare ce député du Nord.
« Il y a manifestement des barrières qui ont été franchies »
Christopher Szczurek, 38 ans, premier adjoint au maire d’Hénin-Beaumont, fort de Marine Le Pen, compte être l’une de nouvelles voix actives du RN au sein de l’hémicycle. Szczurek assure que la progression du Rassemblement National au sein des élus locaux est bien réelle.
« Nous avons un socle solide, à savoir environ 140 grands électeurs du RN dans le Pas-de-Calais, estime Christopher Szczurek. Si je considère que j’ai recueilli 557 voix, cela signifie que les votes en ma faveur viennent d’ailleurs. Les élus locaux font preuve d’une plus grande indépendance, n’étant plus soumis aux consignes des barons locaux et des grands appareils politiques. On assiste à une véritable libération des maires dans leurs choix politiques. Il est clair que des ruptures ont eu lieu dans le paysage politique. »
Cependant, malgré une campagne axée sur le mécontentement des maires, le RN n’a pas réussi à déstabiliser les partis politiques traditionnels. Les Républicains et le Parti Socialiste demeurent, à ce stade, les préférés des grands électeurs.