Au mois de février précédent, il y avait eu une polémique au Royaume-Uni à propos de la simplification du vocabulaire dans les nouvelles parutions des œuvres de Roald Dahl. Wes Anderson, le metteur en scène qui est derrière l’adaptation de « La Fantastique Aventure de Henry Sugar », s’oppose à ces modifications.
Wes Anderson révèle son adaptation de Roald Dahl à la Mostra de Venise en désaccord avec la réécriture du célèbre auteur
Le cinéaste américain Wes Anderson a dévoilé vendredi son court-métrage basé sur La Merveilleuse Histoire de Henry Sugar de Roald Dahl lors de la Mostra de Venise. Il a également exprimé son désaccord avec l’idée de refonte des œuvres de l’écrivain britannique pour éliminer des mots considérés comme offensants. Anderson, qui a reçu un prixs de reconnaissance, a affirmé qu’il était contre toute modification de l’œuvre d’un artiste, même par l’artiste lui-même, en faisant une analogie avec un tableau de Renoir.
Un film d’une durée de 40 minutes
Le célèbre réalisateur a poursuivi en disant qu’il comprenait les raisons pour lesquelles des mots tels que « gros » ou « fou » pourraient être supprimés, mais a réaffirmé que personne d’autre que l’auteur d’une œuvre ne devrait la modifier, en particulier si l’auteur est décédé, comme c’est le cas pour Dahl.
Le court-métrage de 40 minutes d’Anderson met en vedette des acteurs renommés tels que Benedict Cumberbatch, Ben Kingsley, Dev Patel et Ralph Fiennes, qui interprètent La Merveilleuse Histoire de Henry Sugar. L’histoire suit les aventures d’un homme qui apprend à voir sans avoir besoin d’utiliser sa vue. Anderson, qui a créé quatre adaptations de Dahl pour Netflix avec le même casting, a décrit son dernier travail comme une sorte de petite pièce de théâtre qu’ils ont réussi à filmer. En 2009, Anderson avait déjà adapté une œuvre de Dahl avec le film d’animation Fantastic Mr Fox.
Élimination de termes tels que « gros » ou « fou »
Plus tôt cette année, en février, la décision d’éditer de nouvelles versions des livres de Roald Dahl, en éliminant des mots considérés comme insultants en référence au poids, au sexe, à la race et à la santé mentale, avait déclenché une vague de critiques. En réponse à cette controverse, l’éditeur britannique a annoncé qu’il continuerait à publier les versions originales des œuvres dans une collection à part.