Les échanges tendus entre le chef des communistes et le parti d’extrême gauche se sont intensifiés au fil des derniers mois.
C’est un conflit qui semble s’éterniser, ressemblant à une séparation compliquée. Le samedi 30 septembre, Fabien Roussel, figure emblématique du parti communiste, a une fois de plus exprimé son désaccord avec la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes), lors de l’émission « Quelle époque ! » diffusée sur France 2. Il soutient que cet assemblage électoral mis en place pour les législatives de juin 2022 ne peut être qualifié de « parti politique ».
Fabien Roussel a déclaré dans un entretien au Journal.info Dimanche : « Si un consensus doit être créé, il doit tenir compte de nos divergences. » Il espère notamment que chacun acceptera des listes distinctes lors des élections européennes sans que cela soit perçu comme une rupture d’accord. Il a également invité Jean-Luc Mélenchon à prendre de la hauteur en ajoutant : « Ne dénigrez pas une personne qui tend la main. » Jean-Luc Mélenchon, quand à lui, s’est porté candidat à l’élection présidentielle du côté de la France Insoumise.
« Ce n’est pas un rival politique, cependant… »
Depuis quelques mois, les responsables de La France insoumise ne ménagent plus leurs critiques envers le chef du Parti communiste. Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise, a franchi une nouvelle étape dimanche en affirmant que Fabien Roussel ne faisait plus partie de la coalition de gauche. Selon lui, sur Europe 1 et CNews, Roussel aurait choisi de se distancer de la Nupes, voire de s’en éloigner complètement.
Fabien Roussel a longuement été critiqué sur France Inter par Jean-Luc Mélenchon qui a déclaré : « Ecouter Fabien Roussel provoque un grand malaise à gauche. » L’ancien candidat présidentiel de La France insoumise a exprimé son malaise face aux déclarations de Fabien Roussel, soulignant que les divergences provenaient de Roussel lui-même, en opposition à l’accord conclu sur 640 points dans le cadre de la Nupes.
La France insoumise souhaite une liste unique pour les élections européennes
Manuel Bompard a réitéré son désir de voir la gauche se présenter sous une liste unique pour les élections européennes de juin 2024, dirigée par la militante écologique Marie Toussaint. Cependant, cette dernière a déjà confirmé qu’elle mènerait la liste d’EELV.
Manuel Bompard a d’autre part écrit aux dirigeants des partis de gauche (hors PCF) pour tenter de relancer les négociations. En effet, le Parti communiste a choisi Léon Deffontaines pour mener leur liste indépendante, tandis que Raphaël Glucksmann est prêt à diriger la liste autonome du Parti socialiste. « Nous avons besoin de cette union, c’est la voie la plus rapide pour la victoire, nous avons donc besoin d’une liste commune pour les élections européennes, » a affirmé Manuel Bompard sur Europe 1 et CNews.