« Le bateau de Noé » fait partie des dix longs-métrages exposés en dehors de la compétition lors de la dixième édition du Festival international du cinéma de Saint-Jean-de-Luz qui s’achève le 8 octobre. Valérie Lermercier interprète un personnage qui ne correspond pas à ses rôles habituels dans cette œuvre comico-tragique abordant les thèmes de la marginalisation et de l’intolérance envers la communauté homosexuelle.
Acteurs et cinéastes convergent à Saint-Jean-de-Luz pour le festival international du film
Le Festival international du film à Saint-Jean-de-Luz est à chaque année un rendez-vous marquant pour les acteurs et les réalisateurs qui viennent présenter leurs nouvelles réalisations, en compétition ou en avant-première. L’une des personnalités qui ont illuminé ce rassemblement est sans conteste la célèbre Valérie Lemercier, venue pour présenter L’Arche de Noé.
Réalisé par Bryan Marciano, ce long métrage suit le quotidien d’une organisation qui porte secours aux jeunes LGBT chassés par leurs proches. Mais contrairement aux apparences, ce film est tout sauf une comédie ordinaire. Dans ce drame, Valérie Lemercier se met dans la peau de Noelle, la directrice dévouée à ces jeunes désemparés. Un rôle assez différent de ce qu’elle interprète d’habitude. « Au contraire d’interpréter sans cesse le même rôle, j’ai voulu être une partie de son univers, sembler naturelle, et faire en sorte d’être vraie», confie Valérie Lermercier.
Sur l’estrade en présence du metteur en scène, l’actrice a dévoilé ce drame poignant et a eu l’opportunité de discuter avec un public impressionné par cette cruelle réalité que vivent ces adolescents rejetés par leur propre famille en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. « Le film est superbement réalisé», a dit une jeune spectatrice, « les acteurs et actrices sont exceptionnels. J’espère que ce film pourra jouer un rôle dans le changement des mentalités.”
La 10ème édition du festival célèbre les jeunes cinéastes
Depuis son lancement, ce festival accorde une grande importance aux cinéastes émergents en mettant en lumière leurs premières et deuxièmes productions, qu’elles soient courtes ou longues. Les chiffres sont impressionnants: près de 250 films ont été projetés, plus d’une trentaine de master class ont été organisés et plus de 350 professionnels ont été accueillis. Au menu également, des ateliers et des rencontres.
Cette année, la sélection en compétition comprend dix longs métrages internationaux de fiction et huit courts métrages français de fiction, dont la durée ne dépasse pas les 20 minutes.
Pour sa dixième édition, le festival continue d’attirer les foules, affirmant sa place parmi les événements cinématographiques majeurs. Patrick Fabre, le directeur de la programmation du festival « Cinéma d’avenir », a exprimé son étonnement devant cet engouement : « Le jour de l’ouverture de la billetterie, on a vendu 2700 tickets, ce qui nous a vraiment surpris. Les séances sont constamment pleines ».
L’Arche de Noé sortira en salles le 22 novembre. Présenté hors compétition également, « La vie de ma mère » de Julien Carpentier, dont la projection marquera la clôture de la dixième édition du Festival international du Film de Saint-Jean-de-Luz.