A la suite des plaidoiries de ses avocats, jeudi, le ministre de la Justice a décliné toute déclaration. Le jour précédent, une peine d’un an de prison avec sursis avait été demandée à l’encontre de l’ancien avocat renommé.
Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a choisi de garder le silence au dernier jour de son procès pour prise illégale d’intérêts devant la Cour de justice de la République (CJR) après les plaidoiries de ses avocats. La décision de l’avocat et politicien de rester silencieux contraste avec son attitude loquace lors des premiers jours du procès. Un an de prison avec sursis a été requis contre lui par le ministère public.
Les avocats d’Eric Dupond-Moretti ont dénoncé les accusations portées contre lui et ont mis en avant son passé dans la profession d’avocat, le qualifiant d’ « artiste des prétoires ». Ils ont souligné que sa vie a changé lorsqu’il a été nommé garde des Sceaux en juillet 2020. Les avocats ont plaidé pour son innocence et ont demandé sa relaxe.
Lors des plaidoiries, les conseils du ministre ont réfuté les accusations de prise illégale d’intérêts, en soulignant que la vengeance du ministre à l’égard de magistrats ne constituait pas un mobile nécessaire pour caractériser l’infraction. Ils ont également mis en avant le fait que le ministre n’était pas à l’origine des enquêtes initiales demandées sur ces magistrats. Ils ont également mis en doute l’intérêt moral d’Eric Dupond-Moretti dans ces enquêtes, soulignant que ses critiques ne visaient pas directement les magistrats incriminés.
La défense a également évoqué la déclaration de guerre contre la magistrature suite à la nomination d’Eric Dupond-Moretti en juillet 2020, mais a insisté sur le fait que leur client n’était pas coupable de prise illégale d’intérêts. Maintenant, le sort du ministre dépendra des 15 juges de la CJR, dont 12 parlementaires, qui devront examiner les preuves et rendre une décision très attendue dans les deux semaines à venir.