On prévoit que ce ruban servira à « identifier lors de la démonstration une procession rassemblant d’un côté tous les républicains et progressistes, et de l’autre le RN accompagné des forces de l’extrême droite ».
La manifestation d’envergure, baptisée « grande marche civique », prévue pour lutter contre l’antisémitisme à Paris, le dimanche 12 novembre, continue de susciter des débats politiques. Cette fois, ce sont les Verts, le Parti socialiste et le Parti communiste qui prennent la parole via une déclaration conjointe, publiée le 8 novembre, incitant chaque Français à « participer à la marche ».
Néanmoins, ces trois formations politiques de gauche préconisent l’instauration d’ »un cordon républicain servant à distinguer dans la manifestation, d’une part, un cortège regroupant les républicains et progressistes et, d’autre part, le Rassemblement national (RN) et les forces d’extrême droite », à qui ils ne reconnaissent aucune légitimité à manifester contre l’antisémitisme.
La participation du RN, annoncée par Marine Le Pen mercredi, suscite des divergences d’opinion. La France insoumise a signifié par le biais d’un communiqué son opposition à « lutter contre l’antisémitisme (…) aux côtés d’un parti qui trouve ses origines dans l’histoire de la collaboration avec le nazisme ». Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a quant à lui estimé mercredi que le RN « n’a[vait] pas sa place dans cette manifestation, tout en rappelant que « c’est une manifestation publique à laquelle chacun est libre, en conscience, de participer ».
L’initiative de cette marche importante a été proposée mardi par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (Renaissance) et le président du Sénat, Gérard Larcher (Les Républicains), dans une tribune publiée dans Le Figaro. Ce « grand rassemblement civique » « indépendamment des différences et des divergences » a notamment reçu l’aval du Conseil représentatif des institutions juives de France.