Le comique, qui a récemment fait l’objet d’une condamnation pour menace de mort et de délit, a été accueilli par deux conseillers dans le but de comprendre l’opinion des banlieues concernant le conflit en cours entre Israël et le Hamas.
Une rencontre qui provoque des réactions négatives
Le dirigeant du groupe parlementaire Renaissance, Sylvain Maillard, est mécontent du fait que l’humoriste Yassine Belattar a été invité pour une réunion avec les conseillers du président Emmanuel Macron. Sylvain Maillard a exprimé, le vendredi 17 novembre sur franceinfo, sa déception en insistant sur le fait qu’il est inapproprié que des membres du personnel de l’Elysée accordent une audience à l’humoriste.
Des membres de l’équipe d’Emmanuel Macron ont en effet accueilli l’humoriste et présentateur de radio la semaine précédente afin de mieux cerner le ressenti des banlieues par rapport à la confrontation entre Israël et le Hamas, comme l’a rapporté L’Express. Yassine Belattar, avec son discours fort sur la question des banlieues, avait attiré l’attention d’Emmanuel Macron, qui l’avait donc nommé en 2018 au Conseil présidentiel des villes, une instance conçue pour nourrir la réflexion du gouvernement sur les quartiers défavorisés.
L’eurodéputé François-Xavier Bellamy, membre du parti Les Républicains, a qualifié cette réunion de scandaleuse dans un message public publié sur les réseaux sociaux. De plus, Marine Le Pen a déclaré, dans un autre post, que chercher des conseils auprès de Yassine Belattar, récemment condamné pour menaces de mort et connu pour ses liens avec les islamistes, est indécent pour le président, faisant allusion à l’absence de ce dernier à la marche contre l’antisémitisme qui a eu lieu le 12 novembre à Paris.
L’humoriste riposte face à la controverse
Yassine Belattar, critiqué depuis longtemps par la droite et l’extrême droite pour ses prétendus liens avec l’islamisme, a été jugé coupable en septembre dernier et condamné à quatre mois de prison avec sursis pour menaces de mort envers plusieurs figures du monde du spectacle. En réponse à la controverse, il a critiqué sur Instagram l’idée que l’entrée d’un Français d’origine étrangère, et de plus musulman, dans l’Elysée puisse être source de débats pendant plusieurs jours.
De son côté, le gouvernement, par la voix de Sabrina Agresti-Roubache, la secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté et de la Ville, a rappelé que cette réunion avait eu lieu avec des conseillers politiques et non directement avec Emmanuel Macron. Sur CNews et Europe 1, elle a déclaré qu’elle ignorait le lien entre Yassine Belattar et les conseillers, et a insisté sur le fait que le président n’était pas impliqué dans cette affaire.