Cinq individus se sont vus attribuer un contrôle judiciaire suite à une affaire de corruption qui a pris place dans la Principauté de Monaco. Le traitement de ce dossier a été critiqué par le Conseil de l’Europe, mettant en lumière les problèmes liés à la lutte contre la corruption dans cette région.
Le maire de Monaco, Georges Marsan, ainsi que quatre autres personnes, ont été inculpés pour des faits de corruption, selon le parquet général de la Principauté. Cette annonce a été faite le samedi 16 décembre par le procureur général de Monaco, Stéphane Thibault, qui a également précisé que les cinq personnes incriminées ont été « placées sous contrôle judiciaire ». L’enquête judiciaire porte sur des accusations de corruption active sur un agent public national, corruption passive par un agent public national, trafics d’influence actif et passif, prise illégale d’intérêt par un agent public national et association de malfaiteurs.
Initialement, six personnes avaient été placées en garde à vue dans le cadre de cette affaire, et plusieurs perquisitions ont été menées. Les investigations se poursuivent, mais Stéphane Thibault a souligné qu’il ne pouvait pas divulguer plus d’informations sur l’enquête, car celle-ci est couverte par le secret. Il a également rappelé que les personnes inculpées restent présumées innocentes.
Ce scandale de corruption n’est pas le premier à éclabousser la Principauté. En effet, Monaco a déjà été le théâtre d’autres affaires de corruption, notamment dans le conflit opposant le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, propriétaire du club de football de l’AS Monaco, au marchand d’art suisse Yves Bouvier. En janvier, Moneyval, l’organe de lutte antiblanchiment du Conseil de l’Europe, a publié un rapport réclamant des améliorations fondamentales pour renforcer l’efficacité de la supervision des enquêtes et des poursuites en matière de blanchiment de capitaux et de la confiscation des produits du crime. Cette situation a conduit le Conseil de l’Europe à rappeler la Principauté à l’ordre et à demander des mesures plus strictes pour lutter contre la corruption et le blanchiment d’argent.