L’homme de loi rend hommage à un individu qui « a tout de même pu accomplir ce qui était le but de son existence » en parvenant à faire supprimer la sentence capitale.
Vendredi 9 février, Maître Henri Leclerc a exprimé sa profonde émotion sur 42mag.fr suite à l’annonce du décès de Robert Badinter, à l’âge de 95 ans. « Il était un confident, un camarade depuis longtemps. Notre amitié a débuté il y a 60 ans« , a-t-il explicité. Leurs chemins se sont croisés en tant que défenseurs de « deux officiers » du criminel renommé Mesrine durant les années 70.
Robert Badinter s’est voué à l’élimination de la peine capitale, un combat de toute une vie : « Cet homme a réussi l’exploit de matérialiser la raison d’être de sa vie« , a-t-il formulé. « La non-condamnation à mort de Patrick Henry est un exemple brillant de notre métier. C’est notre monument prestigieux« , a-t-il soutenu. Patrick Henry, qui avait évité la peine capitale, a purgé une sentence de quarante ans pour le meurtre d’un enfant en 1977. « La lutte contre la peine mortelle est devenu le symbole de son engagement« , assurait Henri Leclerc.
Robert Badinter a tenu un discours passionné devant le Parlement le 17 septembre 1981 pour plaider en faveur de l’abolition de la peine capitale : « Cet impressionnant discours lors de la session parlementaire où il a réussi à influencer la plupart des voix récalcitrantes. Quelques-uns ont persisté dans leur opposition, mais ils étaient rares« , témoigne Maître Leclerc. Cependant, pour lui, ce n’était pas la seule préoccupation de Robert Badinter. « Il a fait preuve d’une grande détermination dans son combat contre l’antisémitisme« , mentionne-t-il. « Il était constamment engagé dans la question carcérale » , poursuit-il.







