La disparition de Robert Badinter a eu lieu pendant la nuit du jeudi 8 au vendredi 9 février. Ce grand homme est connu pour son combat contre la peine de mort en France lorsqu’il était ministre de la Justice.
En septembre 1981, quelques mois après l’élection présidentielle remportée par François Mitterrand, Robert Badinter, qui était alors garde des Sceaux, a fait une demande à l’Assemblée nationale pour l’abolition de la peine de mort en France. Son discours restera dans l’histoire de la Ve République. À cette époque, la majorité de l’opinion publique était favorable à la peine de mort, mais le sujet revenait régulièrement dans les débats, notamment lors des dernières condamnations à mort, comme celle de Christian Ranucci.
L’interdiction de la peine de mort dans la Constitution
Le 18 septembre 1981, les députés ont voté pour mettre fin à la peine de mort en France, faisant ainsi de la France le dernier pays démocratique d’Europe à abolir la peine capitale. Près de quarante ans plus tard, Robert Badinter exprimait toujours sa fierté d’avoir obtenu l’abolition de la peine de mort et se montrait confiant pour l’avenir. Il déclarait que « La peine de mort, ça appartient à l’autre temps, et tant mieux ». Depuis 2007, l’interdiction de la peine de mort est inscrite dans la Constitution française.