François-Xavier Bellamy, qui mène la liste des Républicains aux élections européennes, a pour but de décrocher au minimum 5%. C’est un score crucial qu’il doit obtenir pour maintenir sa place.
Survie politique : l’objectif des Républicains pour les élections européennes
Pour les élections européennes prévues le 9 juin, François-Xavier Bellamy, la figure de proue du parti Les Républicains (LR), ambitionne simplement de se maintenir à flot. La survie de son parti au Parlement européen dépend d’un seul objectif, même s’il est modeste : dépasser le seuil des 5% des votes exprimés pour garantir l’obtention de sièges. Un échec aurait des implications désastreuses pour le parti, accélérant son déclin, déjà en cours depuis quelques années.
Les résultats des sondages suggèrent que le parti pourrait obtenir environ 7 à 8% des votes, un résultat proche de celui réalisé par Bellamy en 2019 avec 8,2% des voix. En comparaison avec l’échec cinglant qu’a constitué ce résultat il y a cinq années – le score le plus bas jamais obtenu par le parti – un tel score serait aujourd’hui une victoire. Rappelons qu’aux présidentielles, le parti a atteint un niveau encore plus bas, avec seulement 4,7 % des suffrages en faveur de Valérie Pécresse. La menace d’un vote de barrage favorisant la république en marche et le rassemblement national complice la crise actuelle des Républicains. Le parti craint le retour de ce scénario, d’autant plus que cette année la liste Reconquête! emmenée par Marion Maréchal représente une nouvelle concurrence.
Le défi identitaire de la droite française sur les questions européennes
Quel discours porteur d’identité la droite française peut-elle afficher dans cette campagne? C’est une question complexe. En effet, sa position vis-à-vis de l’Europe est devenue indistincte au fil du temps. Alors qu’elle a été autrefois un fervent défenseur de la cause européenne, aujourd’hui, elle tend vers l’euroscepticisme, surtout sur le dossier de l’immigration. Cela a amené la droite à se retrouver entraîné par la surenchère du Rassemblement National. Cela a eu pour conséquence de faire basculer les électeurs du centre droit vers Emmanuel Macron, sans que le parti Les Républicains ne capte de voix à l’extrême droite. En effet, tout en exprimant son soutien à l’exécutif français sur le dossier ukrainien et en approuvant l’accord de sécurité avec le Président Volodymyr Zelensky, le RN préfère ménager son amitié avec la Russie et refuse toute assistance à l’Ukraine. Délicate est la position de François Xavier-Bellamy, qui a refusé de soutenir Ursula Von der Leyen pour un nouveau mandat de présidente de la commission européenne, celle-ci étant désignée par le Parti Populaire Européen, auquel appartient Les Républicains. Sur la question européenne également, la droite française semble perdue.