Dans l’édition de Tout Public du mercredi 27 novembre 2024, Susie Morgenstern a été honorée avec le prix de la Grande Ourse 2024 lors du Salon du livre Jeunesse de Montreuil. Coco a également été mise en avant pour son œuvre « Pauvres Bêtes ! », et Michèle Halberstadt a été reconnue pour sa contribution à « Leni Riefenstahl, la lumière et les ombres », une œuvre d’Andres Veiel.
À l’occasion de l’ouverture du Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil, ce mercredi 27 novembre, l’écrivaine Susie Morgenstern, récipiendaire du prix Grande Ourse 2024, s’est rendue dans les studios de 42mag.fr. Elle a abordé divers sujets, notamment l’impact négatif des écrans sur l’intérêt des jeunes pour la lecture. « Je pense qu’il faut être très strict, très ferme, et lutter contre ces écrans », a déclaré cette prolifique autrice qui célèbre ses 80 ans cette année.
La quarantième édition du Salon se déroulera du 27 novembre au 2 décembre 2024 à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Le programme « Tout Public » diffusera un numéro spécial sur place, le jeudi 28 novembre 2024.
La relation de Coco avec le bien-être animal
La dessinatrice Coco partage son attachement de longue date aux animaux. Elle a grandi entourée de divers compagnons à quatre pattes : « Des multitudes d’animaux, comme des chiens, des chats, des tortues. Mon petit frère a même eu un rat, et nous avons également eu des lapins. Nous avons toujours été entourés d’animaux », dit-elle au micro de Tout Public. Cet amour pour les créatures a progressivement éveillé en elle une passion pour la protection animale. « En vieillissant, on se rend compte à quel point la question animale est cruciale, et aussi politique, explique-t-elle. Il est essentiel de défendre les animaux maltraités et de sensibiliser sur cette réalité pour mieux les protéger. »
« Militer pour les animaux, c’est avant tout agir par humanité. Respecter les bêtes, c’est manifester du respect pour toute forme de vie. »
Coco42mag.fr
Dans ses travaux soigneusement documentés, Coco s’intéresse à divers aspects de la souffrance animale, que ce soit dans les arènes de corrida, dans des parcs aquatiques comme Marineland, dans des actes de cruauté plus quotidiennes, ou dans des refuges accueillant des animaux traumatisés. « Une fois qu’on comprend que les animaux sont conscients du mal qu’on leur fait, cela devient une question éthique et morale », affirme Coco. Son livre Pauvres Bêtes ! Voyage au cœur de la condition animale, publié par Les Échappées, est déjà disponible en librairie.
Exploration du travail de Leni Riefensthal, cinéaste sous le régime nazi
La cinéaste Leni Riefensthal, associée au régime nazi avec des œuvres telles que Les Dieux du Stade et Le Triomphe de la Volonté, a toujours revendiqué que son art n’était pas dédié à la propagande nazie, mais uniquement au service de l’esthétique. Cependant, la découverte de 700 caisses d’archives en 2016 a bouleversé cette assertion. Le documentaire Leni Riefensthal, la lumière et les ombres cherche à démêler vérité et fiction dans le discours de Riefensthal.
Michele Halberstadt, distributrice du film, précise que Leni Riefensthal était obsédée par le contrôle de son image publique, ce qui se reflète même dans les archives récemment mises au jour. « Les absences dans ces documents sont aussi révélatrices que leur contenu. Elle a soigneusement trié ce qu’elle conservait et ce qu’elle écartait », analyse Michèle Halberstadt.
« Le sens esthétique de Leni Riefensthal est foncièrement politique. »
Michèle Halberstadt42mag.fr
Le film dévoile ainsi des éléments cruciaux illustrant les liens de Riefensthal avec le régime nazi. « On découvre une lettre écrite par Leni à Hitler, lue à voix haute dans le film, qui ressemble étrangement à une lettre d’amour d’une jeune fille à son bien-aimé », rapporte Michèle Halberstadt. Le documentaire dissèque également les techniques cinématographiques de Riefensthal, qui, bien que créatives, révèlent son adhésion aux idéaux nazis. « Elle a véritablement créé une approche cinématographique basée sur la célébration du corps et du culte de la personnalité, ce qui rend sa démarche éminemment politique », conclut Michèle Halberstadt.
Cette esthétique corporelle a influencé de nombreux réalisateurs, comme Steven Spielberg et Ridley Scott, empruntant des techniques telles que la contre-plongée. « Elle est captivante grâce à son caractère ambigu et multiple, son génie égalant sa capacité à manipuler la vérité, car elle a vraiment révolutionné la manière de filmer les corps », déclare Michèle Halberstadt. Le documentaire Leni Riefensthal, la lumière et les ombres d’Andres Veiel, sera projeté en salle à partir du 27 novembre 2024.
Émission animée par Thierry Fiorile.