Véronique Le Floc’h exprime ses regrets face à la mise en place, par voie de décret, d’un comité chargé de l’orientation et de la surveillance des plantes.
Véronique Le Floc’h, présidente du syndicat agricole la Coordination Rurale, a exprimé ses réserves sur 42mag.fr le samedi 30 novembre, en déclarant que les récentes mesures annoncées ne satisfont pas leur attente. Ce matin-là, Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, avait présenté des initiatives avec une priorité affichée : la simplification des procédures.
Alors que les Jeunes Agriculteurs et la FNSEA voient ces propositions comme un pas dans la bonne direction, la Coordination Rurale reste sceptique, jugeant que la simplification tant promise n’est pas au rendez-vous. Pour Véronique Le Floc’h, il y a un décalage entre les paroles et les actes concrets de la ministre. Un dialogue avait eu lieu le jour précédent.
Des actions futures en préparation
Véronique Le Floc’h a expliqué sur 42mag.fr que certaines ententes ont été trouvées entre le syndicat et Annie Genevard. En ce qui concerne les alternatives aux phytosanitaires, les deux parties s’accordent sur le fait qu’une interdiction ne saurait être appliquée sans alternative disponible. De plus, pour mettre fin à l’application excessive de normes européennes à l’échelle nationale dans le secteur agricole, la ministre semble avoir donné son accord.
Malgré cela, Véronique Le Floc’h exprime sa déception en affirmant que la ministre propose la création d’un comité d’orientation pour le suivi végétal. Ce Conseil, institué par décret et dirigé par la ministre, rassemblera les concernés, incluant agriculteurs, centres de recherche et fabricants de produits phytosanitaires. Son rôle sera d’établir des priorités pour l’examen des demandes d’homologation des intrants agricoles faites à l’Agence de sécurité sanitaire (Anses), en tenant compte des impératifs des différentes filières.
La Coordination Rurale prévoit de maintenir la pression par le biais de nouvelles actions, avertit Véronique Le Floc’h. Les agriculteurs sont prêts à se mobiliser dès lundi en Vendée, mais aussi dans le Berry et en Champagne-Ardenne. Des initiatives sont également envisagées aux frontières belges et espagnoles.