Ce jeudi, Mathilde Panot, qui dirige le groupe Insoumis à l’Assemblée nationale, a participé à l’émission « 8h30 42mag.fr » en tant qu’invitée.
Un espoir persistant d’abrogation de la réforme des retraites
Mathilde Panot, qui dirige le groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, a exprimé sa détermination sur 42mag.fr le jeudi 28 novembre en affirmant que l’annulation de la réforme des retraites serait tôt ou tard possible. Décrivant le dépôt de plus de 950 amendements par les macronistes et la droite comme un « coup de force », elle accuse ces partis de vouloir retarder les discussions. Les Insoumis disposent d’un laps de temps limité, jusqu’à minuit, pour faire avancer leur proposition de loi durant leur journée parlementaire annuelle dédiée.
Retour à un système de retraite antérieur
La proposition de loi mise en avant par les députés de LFI vise à abaisser l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans, contre 64 ans actuels. En outre, elle préconise de réduire les annuités de cotisation nécessaires pour la retraite à 42 ans. Ce chiffre avait été augmenté à 43 ans lors du mandat de François Hollande en 2013. Mathilde Panot souligne l’importance de cet ajustement sur les annuités pour faciliter le retour à 62 ans, tout en assurant qu’il ne s’agit pas d’une attaque contre les socialistes.
Support politique et mobilisation
Elle rappelle la position du Parti socialiste : quelle que soit la version du texte, qu’il s’agisse d’annuler la réforme menée par Marisol Touraine, ministre PS des Affaires sociales en 2013, ou celle accélérée par l’utilisation du 49.3 en 2023, les socialistes s’engagent à voter en faveur de l’abrogation.
La France insoumise a organisé un rassemblement à 19h jeudi aux Invalides pour critiquer l’obstruction parlementaire provoquée par les nombreux amendements. Si le vote n’est pas réalisé avant minuit, la proposition de loi de LFI visant à annuler la réforme des retraites sera automatiquement rejetée. Même si le vote se déroule à temps et recueille un avis favorable des députés, le texte devrait rencontrer de grandes difficultés à passer au Sénat, dont la majorité de droite et du centre soutient la réforme.