Elle avait nié toute connexion avec une représentante des intérêts des crèches privées, mais un ouvrage d’investigation avait par la suite révélé l’existence d’un « accord de non-agression » entre l’ancienne ministre de la Famille et cette lobbyiste.
Aurore Bergé, qui occupe actuellement le poste de ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, est maintenant au centre d’une enquête judiciaire pour « faux témoignage ». Cette action judiciaire a été initiée par la Cour de justice de la République le vendredi 31 janvier. Cette enquête, commencée mardi, est la conséquence d’un signalement venant du bureau de l’Assemblée nationale suite aux « déclarations faites sous serment devant une commission d’enquête parlementaire le 30 avril 2024 », comme l’explique Rémy Heitz, le responsable du ministère public à la CJR, dans un communiqué.
Les accusations à l’encontre d’Aurore Bergé
Aurore Bergé avait affirmé n’avoir aucun lien avec la lobbyiste en question. Pourtant, un livre publié en septembre par le journaliste Victor Castanet, qui examine les pratiques douteuses de certains groupes privés, rapporte l’existence d’un « pacte de non-agression » entre Aurore Bergé, alors en charge du ministère de la Famille, et la lobbyiste Elsa Hervy. Suite à ces révélations, divers députés de gauche se sont tournés vers la justice, accusant l’ex-ministre de la Famille d’avoir menti sur ses relations avec une lobbyiste œuvrant pour les crèches privées.