Les membres de la commission mixte paritaire, comprenant à la fois des députés et des sénateurs, ont réussi à trouver un terrain d’entente concernant le budget de l’État. Quelles décisions ont été prises pour aboutir à cette version du texte ? Le texte ainsi élaboré sera soumis à l’examen de l’Assemblée nationale le lundi 3 février.
À l’intérieur de l’Assemblée nationale, un accord sur le budget de 2025 a été trouvé au sein de la commission mixte paritaire (CMP). Ce compromis a été atteint après 14 heures de discussions à huis clos entre sept députés et sept sénateurs membres de la CMP. Jean-René Cazenave, député du groupe Ensemble pour la République (EPR) du Gers, a déclaré avec enthousiasme que « ce compromis est une victoire pour la France ». Le Parti Socialiste (PS) a réussi à préserver 4 000 postes d’enseignants, tandis que des tensions ont surgi concernant l’Aide médicale d’État (AME), qui pèse 1,2 milliard d’euros dans le budget. Cette aide offre aux étrangers sans papiers un accès gratuit aux soins médicaux. Les Républicains avaient exprimé le souhait de réduire fortement cette aide, mais les socialistes ont réussi à limiter cette réduction.
L’éventualité du recours au 49-3
En plus de critiquer le maintien de l’AME, le Rassemblement national (RN) a également exprimé son désaccord sur la réforme des revenus de l’entreprise EDF. Un autre sujet de discorde concerne la contribution exceptionnelle des grandes entreprises, évaluée à 8 milliards d’euros, ce qui a fait l’objet de critiques notamment de la part de Bernard Arnault, le président-directeur général de LVMH. Néanmoins, cette mesure a été adoptée pour l’année 2025 uniquement. Le budget 2025 est attendu devant l’hémicycle lundi 3 février, où le gouvernement prévoit de recourir à l’article 49-3, un acte qui pourrait déclencher une procédure de censure.
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