Le dirigeant de la France insoumise critique le Parti socialiste pour avoir décidé d’entrer en discussions avec le gouvernement de François Bayrou concernant les questions budgétaires.
Début d’année, mêmes conflits
Bien que nous soyons en début d’année, les différends ressurgissent. Jean-Luc Mélenchon a, comme l’année précédente, critiqué les échanges entre le Parti socialiste et le gouvernement concernant le budget, le lundi 6 janvier. Il a exprimé sur la plateforme X : « Les pourparlers du PS avec le gouvernement Macron-Bayrou n’engagent que ce parti seul. » Ce jour-là, à la mi-journée, les membres du PS ont participé à une réunion à Bercy, prenant part à une série de discussions avec les ministres de l’Économie et des Comptes publics au sujet du budget de 2025. Ce conciliabule mécontente la France insoumise, qui, avec le PS, a constitué l’alliance du Nouveau Front populaire pour les élections législatives de juin 2024, en collaboration avec les écologistes et les communistes.
Réactions au sein de la France insoumise
Mélenchon a en outre précisé : « Le NFP n’a ni été consulté ni informé à l’avance. Par conséquent, la France insoumise n’est pas impliquée dans les accords conclus par Olivier Faure. Notre mouvement ne se sent pas lié par l’absence de motion de censure négociée par le PS. » Manuel Bompard, qui coordonne la France insoumise, a lui aussi partagé son opinion sur X, adressant un message à Olivier Faure : « Réveillez-vous, Olivier Faure : le Nouveau Front Populaire a été créé pour proposer une alternative au macronisme, pas pour en être le prolongement. »
Approche du Parti socialiste
À l’issue de la réunion à Bercy, Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, a affirmé que le parti est disposé à déposer une motion de censure contre le gouvernement s’il n’obtient pas de « concessions significatives » concernant le budget. Il a insisté : « Nous souhaitons voir des progrès accomplis » et « nous désirons engager des négociations », en ajoutant que « les discussions se poursuivront dans les jours à venir. »