Dans la phase finale du processus budgétaire, les discussions deviennent de plus en plus tendues, alors que la commission mixte paritaire (CMP) se réunit pour achever la mise au point du budget. Le Rassemblement national ainsi que le Parti socialiste ont ravivé la possibilité de recourir à une motion de censure.
Dans une salle de l’Assemblée nationale, sept sénateurs et sept députés se retrouvent à huis clos. Leur mission : élaborer un texte de compromis concernant le budget. À ce moment, il reste encore des discussions à mener pour parvenir à un accord satisfaisant. André Chassaigne, membre du groupe LFI, a exprimé son scepticisme : « Il ne faudra rien espérer de cette commission mixte paritaire. Elle donnera un résultat aligné sur les positions du gouvernement, sans aucune concession envers les oppositions« . De son côté, David Amiel, député du groupe EPR, défend une approche de dialogue : « Chaque participant doit être en mesure de trouver des compromis au sein de cette commission, et je me considère disposé à faire preuve de responsabilité« .
Un article 4 controversé
François Bayrou peut s’appuyer sur le soutien des huit parlementaires formant la base commune pour le passage des textes, mais des tensions persistantes sont observées. Le Rassemblement national s’oppose fermement à l’article 4 du projet de loi budgétaire, en raison d’un risque potentiel d’augmentation des tarifs de l’énergie électrique. Jean-Philippe Tanguy, député RN, a critiqué cet article en déclarant : « Cet article 4 est intolérable pour l’avenir du pays« . Du côté de la gauche, quelques propositions ont été prises en compte, mais la possibilité de censurer le texte n’est pas écartée si le gouvernement ne montre pas davantage de souplesse. Philippe Brun, député socialiste, a déclaré : « Nous avons des attentes pour l’avenir, notre combat continue« .
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